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La politique en matière d'enseignement

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 99 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 29/10/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La base de toute formation, c’est l’enseignement. Ce sont les compétences et techniques culturelles et la formation générale des jeunes. Si les fondations sont bien solides, une formation professionnelle va pouvoir se greffer dessus.

    Si les allocations de chômage permettent aux ménages concernés par la perte d’emplois d’avoir le nez hors de l’eau (en tout cas temporairement), ce sont les compétences acquises qui feront que l’homme ou la femme aient une chance de trouver un nouvel emploi.

    L’actuelle scission entre la formation telle que gérée par la Région wallonne et l’enseignement/formation géré par la Communauté française ne peut être salutaire.

    D’une part, parce que dans bon nombre de cas – PISA l’illustre – les compétences de base ne sont pas suffisamment solides chez une tranche importante des jeunes pour permettre à ceux-ci d’acquérir des qualifications professionnelles demandées par l’entreprise, et ce, dans un contexte de haute technologie de plus en plus sophistiqué. Et c’est encore moins le cas pour les profils d’avenir.

    Ensuite, parce que l’enseignement, tel qu’il est conçu actuellement, n’a pas pour vocation de mettre à disposition des entreprises une ressource humaine qualifiée en fonction de la demande – avec, pour effet, l’apparition et la reconduction d’une série de pénuries en matière de profils professionnels capables d’occuper les emplois vacants.

    Finalement, ne faut-il pas tenter de convaincre davantage de jeunes de s’orienter vers les filiales « sciences naturelles » ou ingénieurs ou techniciens ? Donc davantage vers des métiers qui seront à la base d’une production industrielle ?

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre ?

    Je reconnais le caractère un peu provocateur de ma question, mais ne faut-il pas régionaliser l’enseignement – comme le demande la FGTB ? Non pas pour tout remettre en question, mais pour avoir une meilleure adéquation entre le monde de l’école et celui de l’entreprise.
  • Réponse du 04/04/2014
    • de ANTOINE André

    L’adéquation école-entreprise ne passe pas, à mon sens, par une régionalisation de l’enseignement mais plutôt par un renforcement et une revalorisation de l’enseignement et de la formation en alternance.

    C’est d’ailleurs dans cet esprit que j’ai soumis en seconde lecture au Gouvernement Interfrancophone régional et communautaire du 30 janvier dernier, un avenant à l’accord de coopération du 24 octobre 2008 concernant la formation en alternance.

    Ce nouveau texte permettra la mise en place d’un statut unique pour les jeunes en alternance, qu’ils soient issus de l’enseignement ou de la formation professionnelle, la mise en place de l’Office Francophone de Formation en Alternance – OFFA – qui permettra de coordonner les opérateurs d’alternance et de valoriser cette filière et finalement, de favoriser l’instauration de passerelles et de systèmes de coopération entre les opérateurs de formation professionnelle et les établissements scolaires impliqués dans l’alternance.