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L'évolution du tourisme en tant que filière économique respectueuse du Code forestier

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 138 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 05/11/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    J’ai été contacté par le secteur Horeca et des opérateurs du tourisme qui se plaignent du fait que les agents de la DNF s’opposent trop souvent et de façon toujours trop catégorique contre beaucoup de projets ou d’événements organisés pour attirer les touristes vers l’Est de la Wallonie (parties germanophones et francophones en Provinces de Liège et de Luxembourg). Ils m’informent que le nombre de nuitées est en chute libre depuis que la DNF adopte son attitude trop restrictive à leur égard.

    C’est évidemment un thème qui nous interpelle : d’une part, je ne peux qu’adhérer au principe du respect de la nature, mais, de l’autre côté, il faudra que les agents montrent suffisamment de souplesse pour laisser vivre les professionnels du secteur Horeca et tourisme.

    Il me semble qu’une solution mieux équilibrée s’impose.

    De ce fait, il me semble qu’un accord de coopération entre la Région wallonne et la Communauté germanophone doit être préparé pour la partie germanophone, faute de quoi on risque tôt ou tard des conflits d’intérêts et qu’en région de langue française, une coordination entre les cabinets respectifs s’impose également.

    Monsieur le Ministre serait-il disposé à mettre le sujet à l’ordre du jour lors d’une prochaine rencontre entre le Gouvernement wallon et le Gouvernement de la communauté germanophone et de discuter avec ses homologues pour préparer un accord de coopération qui fixe les paramètres de ce qui est faisable et de ce qui sera interdit ?
  • Réponse du 26/11/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je n’ai pas de statistique qui confirme cette chute du nombre de nuitées pour le tourisme forestier. Au contraire, mon administration m’informe, par exemple, que le nombre de nuitées pour la Commune de Bütgenbach est constant. 2013 serait même plutôt une bonne année, probablement grâce à des conditions météo favorables.

    Ensuite, je regrette que la question ne cite aucun projet ou événement concret, qui aurait été refusé de manière catégorique par le DNF. Au contraire, je relève plutôt les éléments suivants :
    * Une période touristique importante pour les communes germanophones est l’automne. Or contrairement à d’autres endroits en Wallonie, l’accès des forêts durant les week-ends et jours fériés est libre. En effet, à l’initiative du DNF, les battues sont interdites les dimanches et jours fériés depuis 2006 dans toutes les forêts domaniales et dans la plupart des forêts communales. Dans les zones à très forte fréquentation (autour des fagnes, l’Hertogenwald, du lac de Butgenbach), les battues sont même interdites tout le week-end.
    * Les communes germanophones disposent d’un réseau important de sentiers de promenade et de pistes VTT. Des compromis sont toujours trouvés pour leur installation. Comme c’est le cas par exemple, pour des pistes VTT au sein des forêts communales de Bütgenbach.
    * Un des attraits touristiques les plus importants de cette région est sans conteste la réserve domaniale des Hautes Fagnes, où se trouvent des kilomètres de sentiers de balades sous forme de caillebotis. Toute cette infrastructure coûteuse est entretenue sur budget du DNF.

    Comme dans toute la Wallonie, l’objectif du Code forestier est de trouver un équilibre entre les fonctions environnementales, économiques et sociales. La fonction économique doit rimer également avec tourisme.

    Je suis persuadé que la DNF essaie au mieux de respecter cette multifonctionnalité. Son travail quotidien est de concilier tous les intérêts (tourisme, conservation de la nature, exploitation forestière et chasse).