Le Comité stratégique de la géomatique

• Session : 2013-2014
• Année : 2013
• N° : 137 (2013-2014) 1

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• Question écrite du 05/11/2013

  • de CRUCKE Jean-Luc
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  Par arrêté du Gouvernement wallon du 26 septembre 2013, publié au Moniteur belge du 10 octobre 2013, la composition et le fonctionnement du Comité stratégique de géomatique sont institués.
  
  Sachant que ce Comité trouve son origine dans une directive européenne du 14 mars 2007, ratifiée par un décret wallon du 22 décembre 2010, comment expliquer le long délai écoulé pour la mise en application des législations ?
  
  Comment justifier l'inertie ?
  
  Faut-il en déduire que le Plan stratégie géomatique est au point zéro et qu'aucun travail n'a été entamé à ce jour ? Quels sont l'échéancier et les instructions de Monsieur le Ministre?

• Réponse du 22/01/2014

  • de HENRY Philippe
  
  Depuis le vote du décret wallon du 22 décembre 2010 relatif à l'infrastructure d'information géographique wallonne, transposant la directive INSPIRE, ni le Cabinet ni l'Administration n'ont perdu leur temps et ont œuvré à la définition d'une stratégie géomatique pour la Wallonie.
  
  La Wallonie partait presque de rien et je me réjouis des avancées dans cette matière (trop) peu prisée malgré son intérêt et son potentiel structurant.
  
  Plusieurs études structurantes importantes ont été menées. Tout d'abord une enquête approfondie en deux tours sur les attentes des acteurs de la géomatique wallonne qui a rassemblé les avis de 485 répondants au premier tour et 239 au second.
  
  Une étude de benchmarking a collationné l’expérience des régions et pays limitrophes en matière de mise en œuvre d’une infrastructure de données géographiques.
  
  Ces études ont alimenté la réflexion d’un vaste atelier d’experts et d’utilisateurs qui a rassemblé 150 participants issus du monde académique, des institutions régionales, fédérales et locales et des entreprises privées et publiques. Cet atelier a rendu ses conclusions le 7 juin 2013. Mes collaborateurs ont été témoins de la vivacité des débats et de la pertinence des points de vue.
  
  Parallèlement à ces travaux, la mise en place du Comité stratégique de la géomatique a été lancée.
  Il ne s'agissait pas de simplement désigner des personnes mais bien de définir la meilleure façon d'organiser la représentativité des acteurs de la géomatique wallonne au sein du Comité. Des négociations ont été menées avec un grand nombre d'acteurs : OIP, pouvoirs locaux, centres de crise, gestionnaires de réseaux, etc, démarche qui a effectivement pris un certain temps mais qui, vu l'importance des missions qui sont confiées au Comité, méritait qu'on y consacre le temps nécessaire.
  
  Nous disposons donc d'un Comité stratégique mais également bientôt d'un plan stratégique qui n'est nullement au point zéro. L'ensemble des travaux a permis d'élaborer une première proposition de PSGW.
  
  Ce PSGW est structuré en quatre axes qui se déclinent en objectifs stratégiques, chacun étant lié à un constat, des défis et des indicateurs de monitoring.
  
  Concernant le calendrier des travaux, l’installation du Comité s’est faite le 7 novembre dernier. Ce comité a soumis une version du PSGW revue par ses soins fin décembre 2013.