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Le soutien aux entreprises engagées dans un processus de réduction de leur empreinte environnementale

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 182 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 08/11/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La FEVIA Wallonie (Fédération de l'Industrie alimentaire) a décidé de se lancer dans un processus ambitieux de réduction de l'empreinte environnementale des entreprises qui en sont membres.

    Cet objectif consiste à réduire cet impact à zéro d'ici 2030. Si celui-ci semble irréaliste, il n'en demeure pas moins l'expression d'une volonté d'aller clairement de l'avant.

    Pour encourager les entreprises du secteur à réduire leur empreinte environnementale, la FEVIA Wallonie leur propose une centaine de mesures limitant l'impact de la chaîne de production sur l'environnement.

    Selon les calculs de l'organisation, ces mesures pourraient permettre aux entreprises alimentaires wallonnes de réduire de 31 à 60 % le niveau de CO2 émis, de 70 % la quantité d'eau utilisée, de 50 % la charge polluante des eaux rejetées et de 6 % la quantité de déchets.

    En tant que Ministre de l'Environnement, soutient-il cette initiative qui pourrait avoir un impact non négligeable tant elle est susceptible de concerner de nombreux acteurs ? Dans l'affirmative, de quel type de soutien s'agit-il ? Des projets semblables sont-ils menés par d'autres Fédérations d'entreprises wallonnes pour réduire leur empreinte environnementale et si oui, bénéficient-ils d'une aide de son département ?
  • Réponse du 12/05/2014
    • de HENRY Philippe

    Il est fait référence à une étude commanditée par la branche wallonne de la fédération de l’industrie agroalimentaire (FEVIA) et intitulée « Feuille de route pour une industrie agroalimentaire wallonne neutre en CO2, eau, déchets et biodiversité à l’horizon 2030 ».

    Cette question aurait d’ailleurs tout aussi bien pu être posée à mon collègue le Ministre Nollet, qui a le développement durable dans ses attributions et qui a directement soutenu ladite étude.

    L’étude montre que viser la neutralité totale en matière de CO2, eau, déchets et biodiversité en 2030 est un objectif probablement irréaliste, surtout à un horizon de temps relativement court tel que 2030, mais elle met en lumière des potentiels d’amélioration importants et réalisables par les entreprises : économies d’énergie, réduction d’émissions de CO2, diminution des consommations d’eau et réduction de la charge polluante des rejets d’eaux usées ainsi qu’une réduction des déchets générés.

    Il est évident que le Gouvernement wallon soutient et encourage de telles initiatives de la part des industries. Pour ce qui concerne les économies d’énergie et la réduction d’émissions de CO2, divers soutiens financiers sont disponibles, par exemple dans le cadre du soutien à l’expansion économique ou dans celui de la promotion de sources d’énergie renouvelables.

    Mais c’est surtout par des mesures d’accompagnement que les autorités wallonnes veulent soutenir les initiatives industrielles, en mettant à leur disposition des outils d’évaluation et en mettant sur pied un cadre de collaboration leur permettant de mieux évaluer leurs performances économiques et environnementales et d’identifier les actions à mettre en œuvre pour améliorer leur impact sur l’environnement.

    Ainsi, les accords de branche énergie/CO2, dont une première phase vient de se terminer avec des résultats au-delà des espérances, ont permis à chaque entreprise participante de disposer d’un audit énergétique détaillé, d’un objectif quantifié d’amélioration de leur efficacité énergétique et d’un plan de gestion énergétique leur permettant d’atteindre cet objectif.

    Forts de ces résultats, les partenaires s’engagent maintenant dans des accords de 2e génération qui ajoutent aux objectifs énergie/CO2 des entreprises un engagement en matière d’évaluation de leur potentiel de développement de sources d’énergie renouvelable et l’établissement de « mappings CO2 » qui prennent la forme soit d’un bilan carbone du site industriel soit d’une analyse du cycle de vie des principaux produits. Ces « mappings » donnent à chaque entreprise la possibilité d’identifier l’influence de leurs décisions sur les émissions de CO2 non seulement au sein de leur site de production, mais aussi en dehors, au long de leur chaîne de valeur. Elles disposent ainsi d’un diagnostic qui informe l’étape suivante de réduction de ces émissions CO2. En outre, les fédérations sont invitées à élaborer une feuille de route imaginant l’évolution possible des marchés, des opportunités et du métier de leurs membres d’ici à 2050.

    Mais il n’est pas nécessaire d’entrer dans un accord de branche pour bénéficier du soutien des autorités wallonnes en vue d’améliorer l’empreinte environnementale de son entreprise. En effet, l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat travaille actuellement sur la mise en ligne des outils de calcul de l’empreinte carbone des entreprises. Ces outils seront gratuits et d’utilisation volontaire. Ils visent à encourager les entreprises et toute autre organisation à s’engager dans une démarche de gestion carbone de leur activité et de l’intégrer dans leur stratégie de développement.