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Les conséquences de la fermeture de la ligne 48.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 12 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 19/02/2004
    • de STOFFELS Edmund
    • à DARAS José, Ministre des Transports, de la Mobilité et de l'Energie

    La SNCB a récemment décidé de ne plus assurer la desserte de marchandises de la partie de la ligne 48 qui était jusqu'ici conservée pour les besoins de la Défense nationale, mais aussi pour desservir un certain nombre d'entreprises de la région alors qu'une d'entre elles avait même décidé d'augmenter son trafic ferroviaire.

    Ce type de mesure met à mal le développement du transport de marchandises par rail qui est pourtant une des conditions indispensables à la réussite d'une mobilité durable.

    De plus, dans une région touristique comme celle des Cantons de l'Est, l'apparition d'un charroi de dizaines de camions supplémentaires poserait sans nul doute de graves problèmes de sécurité.

    On peut donc s'interroger sur les objectifs de la SNCB en matière de transport de marchandises. Un contact avec les autorités wallonnes a-t-il eu lieu avant qu'une telle décision ne soit prise ? Monsieur le Ministre peut-il nous préciser si les conséquences négatives de cette décision ont été évaluées ?

    La SNCB a-t-elle évalué les conséquences négatives de sa décision pour toute la région concernée ?
  • Réponse du 16/03/2004
    • de DARAS José

    Le transport ferroviaire - tant pour les voyageurs que pour les marchandises - est une compétence fédérale. Néanmoins, considérant la nécessité de mener des politiques intégrées en matière de mobilité, les Régions sont amenées à s'impliquer de plus en plus largement dans la gestion du transport par rail.

    Si, initialement, l'intervention régionale se limitait à la formulation d'avis sur les plans d'investissements de la SNCB, depuis le début de cette législature la politique ferroviaire constitue réellement une priorité. C'est ainsi que pour ce qui concerne plus spécifiquement le transport de marchandises et l'utilisation des lignes 45 et 48, j'ai été alerté dès le mois de mars 2003 des menaces qui pesaient sur la possibilité de maintenir la desserte Barthel Pauls Söhne A.G.

    Je suis immédiatement intervenu auprès de l'Autorité fédérale afin qu'elle garantisse la poursuite de l'exploitation.

    Dans les faits, jusqu'à il y a peu, c'était l'armée belge qui payait l'entretien des lignes 45 Trois Ponts - Waimes et 48 Waimes - Sourbroodt et utilisait cette infrastructure pour assurer la desserte du camp d'Elsenborn. L'armée ayant décidé d'alimenter ce camp par la route, le financement de l'entretien de la voie n'est plus assuré.

    Aujourd'hui, je dois bien constater qu'aucune solution permettant une desserte à un coût acceptable n'a été dégagée.

    Je le regrette vivement et je poursuivrai mes efforts pour tenter de trouver une source de financement permettant d'assurer l'entretien de l'infrastructure. En effet, c'est seulement si cette condition était satisfaite qu'une possibilité d'accord entre la firme Barthel Pauls et B-Cargo pourrait être recherchée.