/

L'utilisation de l'énergie "sale" pour faire fonctionner de l'énergie "propre"

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 166 (2013-2014) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 19/11/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    « L’éolien « propre » n’est rendu possible que par l’utilisation d’énergies dites sales, comme le diesel. » (Richard North, 5 août 2013, depuis Bradford, Royaume uni). « Le sujet en était un programme mis au point par le réseau d’électricité National Grid, pour résoudre ce qui a longtemps été un des problèmes les plus insolubles créés par le plan du gouvernement de dépenser 110 milliards de livres sterling en 7 ans pour bâtir des dizaines de milliers d’éoliennes supplémentaires. Le problème est de garder équilibré le réseau à haute tension, quand il doit encaisser toutes ces fluctuations sauvagement imprévisibles de la vitesse du vent. ».

    La réponse trouvée par le réseau National Grid, uniquement rendue possible par les dernières technologies informatiques et le « cloud » , est de connecter des milliers de générateurs au diesel, contrôlés à distance par le réseau, pour fournir un secours presque instantané quand le vent chute. Quand on déconnectera le nucléaire au même rythme qu’on connecte les éoliennes, cela sera le cas aussi en Belgique, peut-être sur base d’unités de type turbine à gaz – qui seront, à leur tour, également subventionnées par l’autorité publique. À quel taux par MWh produit, cela reste à voir. Il s’agit en tout cas d’un exercice que
    Monsieur le Ministre n’a pas intégré dans son calcul lorsqu’il parle de l’éolien qui générerait 1 milliard à la Région wallonne.

    Initialement, selon Richard North, cette « réserve opératoire à court terme » envisageait de ne se reposer que sur les générateurs de secours existants, la plupart propriété d’établissements publics comme des hôpitaux, des prisons ou des installations militaires, qui gagneraient des centaines de millions de livres payées par les contribuables par le biais d’une « taxe furtive » sur les factures d’électricité. Mais l’aubaine ainsi proposée est si lucrative que des douzaines d’entreprises privées, avec des noms comme Renewable Energy Generation et Power Balancing Services, se précipitent pour encaisser en construisant des « centrales électriques virtuelles », capables de générer jusqu’à 20 MW ou plus, sachant qu’elles peuvent s’attendre à toucher 47 000 livres sterling ou plus en « paiements pour disponibilité » pour chaque mégawatt de capacité, avant même d’avoir généré la moindre unité d’électricité. Est-ce là un scénario que nous devons également craindre pour la Région wallonne ? Est-ce éventuellement le moment d’encourager plus l’investissement résidentiel dans la micro-cogénération télécommandée selon la méthode du « Schwarmstrom » ? Ou éventuellement de négocier avec les industries grandes consommatrices d’électricité (tels que la chimie p.ex.), d’investir dans une surcapacité de production de courant électrique dont on peut se servir en cas de sous-production par l’éolien ? Laquelle des stratégies sera celle que
    Monsieur le Ministre favorisera pour compenser le caractère intermittent de l’éolien ?

    Pour reprendre R. North : « Mais l’ironie finale, bien sûr, c’est que ces générateurs diesel crachent presque autant de CO2 par unité électrique produite, que n’importe laquelle de ces centrales au charbon que nos politiciens veulent voir taxées et régulées jusqu’à ce qu’elles disparaissent. Ceci doit être une plus haute forme d’insanité, quand l’éolien « propre » n’est rendu possible que par l’utilisation du diesel « sale ». ».
  • Réponse provisoire du 09/12/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    J’ai bien pris connaissance de la question écrite relative à l’utilisation de l’énergie « sale » pour faire fonctionner de l’énergie « propre ».

    Toutefois, la réponse nécessite des investigations qui, à l’heure actuelle, ne sont pas encore tout à fait terminées. Je m’attache donc à récolter les derniers éléments qui me permettront de fournir une réponse complète d’ici peu.