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Les personnes infrascolarisées sur le marché de l'emploi

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 115 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 19/11/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Constat a été fait que les personnes infra scolarisées s’inséraient difficilement sur le marché de l’emploi. Cette réalité serait d’autant plus vraie pour les femmes. Le taux d’emploi avoisinait déjà en 2007 les 20 % entre 18 et 64 ans. Chez les hommes, il oscillait entre 45 et 53 %, un taux certes plus élevé, mais qui reste malgré tout assez faible.

    Six ans plus tard, de quelle manière ces taux ont-ils évolué ?

    D’autres chiffres encore parlaient d’eux-mêmes :
    - en Wallonie, parmi les personnes sans diplôme, 34 % avaient un emploi ; 14 % en cherchaient un et 52 % étaient inactives ;
    - quant aux personnes ne disposant que d’un diplôme de primaire, elles étaient 38 % en Région wallonne à avoir un travail ; 13 % cherchaient un emploi et 49 % étaient inactives.

    Monsieur le Ministre peut-il me dresser un état des lieux de la situation actuelle ? Note-t-il une progression positive des chiffres en Région wallonne ?

    Ces faibles taux d’insertion ont-ils donc évolué positivement ? Dans la négative, comment les améliorer ? Quelles politiques ont été développées depuis le début de la législature pour remettre à l’emploi ces personnes fragilisées ? Ne faudrait-il pas revoir et simplifier le paysage de l’insertion socioprofessionnelle ?
  • Réponse du 04/04/2014
    • de ANTOINE André

    Quand on observe l’évolution de la population en âge de travailler (18-64 ans) entre 2007 et 2012 en Wallonie, on peut constater que la proportion des actifs occupés (taux d’emploi) est relativement stable entre 60,7 % et 61,8 %. Ce constat vaut également pour les inactifs (entre 31,3 % et 32,5 %). La part d’actifs inoccupés a tendance à varier en fonction de la conjoncture économique (entre 6,3 % et 7,8 %).

    On peut établir un lien entre le niveau d’études de la population wallonne et la part d’actifs occupés (taux d’emploi). En 2012, le taux d’emploi des sans diplôme se montait à 22,7 % alors que celui des diplômés de l’enseignement supérieur avoisine les 80 %. L’économie wallonne s’est fortement tertiarisée lors de ces 25 dernières années, faisant de plus en plus appel à une main-d’œuvre qualifiée. Le diplôme est de plus en plus un facteur déterminant pour s’insérer à l’emploi.

    En ce qui concerne les femmes, la part d’actifs occupés (taux d’emploi) a connu, entre 2007 et 2012, une croissance quasi linéaire, passant de 53,7 % en 2007 à 55,8 % en 2012. La situation des hommes est différente. En effet, le taux d’emploi diminue légèrement en 2008 et plus nettement en 2009 avec la crise qui alors principalement les activités industrielles. Dans la période 2007-2012, le taux d’emploi des hommes est passé de 69,5 % à 67,1 % sur base annuelle en Wallonie.

    De manière générale, toutes les politiques menées sous cette législature ont pour objectif l’augmentation du taux d’emploi, que ce soit en agissant sur le capital humain au travers de la formation en général ou par rapport aux métiers en demande, en renforçant un accompagnement plus personnalisé des parcours des personnes vers l’emploi ou encore en favorisant la création d’emplois.

    Pour renforcer la création d’emplois, j’ai également pris un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la réforme de l’APE marchand permet dorénavant l’ouverture du dispositif à des fonctions antérieurement exclues. J’ai fait du nouveau dispositif APE marchand un meilleur levier d’action en faveur de certains groupes de demandeurs d’emploi (50+, les jeunes, les DE inoccupés de longue durée) et des petites entreprises (TPE) qui recrutent les 3 premiers travailleurs. Mais il faut aussi stimuler la création d’activités. C’est pourquoi j’ai lancé Airbag, aide financière pour une activité d'indépendant dans sa phase de démarrage ainsi que le Plan « All in », plan « Action pour Libérer et pour Lancer l’Initiative », afin de sensibiliser les jeunes à l’esprit d’entreprise.

    Mais, in fine, l’augmentation du taux d’emploi dépend aussi des effets de la conjoncture économique.