Le frein que représente l'absence de parkings sécurisés pour les candidats au partage

• Session : 2013-2014
• Année : 2013
• N° : 192 (2013-2014) 1

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• Question écrite du 19/11/2013

  • de STOFFELS Edmund
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  D’abord quelques observations :
  - le taux d’occupation des voitures diminue cependant les files s’allongent;
  - plus de 100 000 personnes covoiturent chaque jour en Belgique;
  - 2011, 4 % des Wallons optent pour le covoiturage;
  - obstacle : les horaires et le manque de parkings sécurisés.
  
  En Wallonie, beaucoup de parkings improvisés doivent être recensés et organisés. Les rares vraiment équipés qui existent gagneraient à être connus. D’où un manque de places de parking.
  
  La Région wallonne envisage une nouvelle voie : la conclusion de partenariats public-privé avec des entreprises – notamment des supermarchés ou les stations-services disposant souvent d’une capacité inutilisée en semaine - qui mettront à la disposition des covoitureurs une partie des places de parking qu’elles détiennent. Je ne peux que féliciter Monsieur le Ministre pour cette alternative et lui souhaite qu’elle soit un vrai succès.
  
  Combien y a-t-il actuellement d’emplacements ? Combien en manque ? Y a-t-il moyen de conclure un accord avec une chaîne de supermarchés, question de trouver une solution applicable à de multiples lieux ? Idem pour les stations-services ? Ou l’accord doit-il être conclu avec chaque supermarché individuellement ?

• Réponse du 03/12/2013

  • de HENRY Philippe
  
  Il y a actuellement environ 1 000 places de parkings publics destinées au covoiturage aux abords des routes wallonnes. Il n’est pas facile de donner un chiffre plus précis car la DGO1 et la SOFICO travaillent actuellement à la définition de critères de qualité et de sécurité pour pouvoir qualifier (ou non) les parkings existants d’aires de covoiturage.
  
  Il est clair que le nombre de voitures en stationnement plus ou moins « sauvage » aux abords des accès autoroutiers témoigne du manque criant de place de parkings. Une mise à jour de l’inventaire réalisé par la DGO1 en 2008, et mis à jour une première fois en 2010, devrait également être réalisée. Je ne peux qu'inviter l'honorable membre à questionner mon collègue en charge des infrastructures pour plus de précisions à ce sujet.
  
  De mon côté, afin d’éviter de devoir sans cesse créer de nouvelles places de parkings à grands frais, j’ai mis en place cette initiative visant à la création d’un réseau de parkings de covoiturage en partenariat public-privé, en coordination avec la DGO1 et le Cabinet du Ministre Di Antonio.
  
  Les premiers partenariats conclus comptent 143 places de parkings réparties sur 6 sites privés à travers la Wallonie : 3 sites Décathlon (à Wavre, Alleur et Loyers), 2 sites Equilis (à Spy et Maisière) et 1 site Cora (à Messancy).
  
  Il est a priori difficile d’appliquer une même solution à de multiples lieux. En effet, chaque lieu à ses contraintes propres (taux de saturation du parking, nombre de places exploitables, configuration des accès, etc.). Chaque parking nécessite donc une analyse spécifique et donne lieu à une convention « sur mesure » précisant l’emplacement exact des panneaux de signalisation à placer.
  
  Cependant, chaque accord se base sur une « convention type » qui définit un certain nombre de devoirs et responsabilités qui sont normalement identiques partout. Ainsi, l’indemnité versée par la Région aux partenaires privés pour le placement et l’entretien de la signalisation est fixée à 100 euros/place de parking (il s’agit d’un paiement unique, sans limites de temps).
  
  L’occasion de passer une convention applicable à de multiples lieux ne s’est donc pas encore présentée, mais n’est pas exclue.