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La surveillance des eaux du sud du pays

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 180 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 22/11/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Aujourd’hui encore de jeunes pêcheurs et des moins jeunes ne savent pas à quoi ressemble un agent des eaux et forêts du fait de l’absence de ceux-ci sur le terrain, et ce, suite à un manque de moyen humain.

    Pourtant, il serait plus que souhaitable que les pêcheurs soient régulièrement contrôlés, on éviterait de la sorte les prises illicites, les pêcheurs sans permis,…

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Quelle a été son action dans ce dossier ? Compte-t-il renforcer les effectifs de l’Unité antibraconnage et des agents des eaux et forêts afin de pallier ce manque ? Dans l’affirmative ou la négative peut-il justifier sa réponse ? Dispose-t-il des chiffres des contrôles effectués sur les pêcheurs les années précédentes ? Si oui, pourrait-il m’en faire part ?
  • Réponse du 10/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je suis bien au courant du problème du braconnage de pêche en Wallonie observé depuis quelques années. J’ai d’ailleurs déjà eu l’occasion de vous répondre à ce sujet en avril dernier. À l’époque, j’évoquais les premiers succès d’un « Plan Police Pêche » mis en place depuis 2010 par les autorités publiques - représentées par le Service de la Pêche (DNF), le Cantonnement forestier de Liège (DNF), l’Unité Anti-Braconnage (DPC) et les polices locales et fédérale dans dix zones sensibles de Wallonie. J’avais à l’époque pris un certain nombre de mesures afin d’amplifier l’ampleur de ce plan pour l’année 2013.

    Grâce aux renforcements des contrôles par les agents du Département de la nature et des forêts, les résultats encore partiels de l’année 2013, montrent par rapport à 2012 une augmentation considérable du nombre de pêcheurs contrôlés dans le cadre du Plan Police Pêche 2013 (1314, soit + 90 %), en particulier de nuit (524, soit + 452 %). Comme je vous l’avais rapporté en avril dernier, les infractions ont lieu dans leur majorité pendant la nuit. Il a donc été souhaitable d’augmenter l’intensité des contrôles durant la nuit (885 hommes x heures en 2013). L’augmentation des contrôles a mené à un quasi doublement (par rapport à 2012) du nombre de procès-verbaux dressés cette année dans cette matière par les Cantonnements forestiers et le Service de la Pêche. De même, une hausse drastique du nombre et du montant des transactions immédiates payées par les contrevenants dans le cadre de ces contrôles (104, soit + 247 % et 6 000 euros, soit + 224 %, respectivement) a été observée.

    Grâce à une intensification des contrôles surtout de nuit, ce Plan a permis de multiplier par presque 5 le nombre de procès-verbaux dressés par le DNF et le DPC en matière de pêche en Wallonie en 2013 par rapport à la période de référence 2007-2009. Plus important encore, le pourcentage des pêcheurs en infraction durant la nuit a considérablement diminué en 2013, soit 28 % contre 67 % en 2012, ce qui montre indéniablement l’évolution positive de la situation sur le terrain.

    L'honorable Membre se plaint de la prétendue « absence des agents des eaux et forêts sur le terrain ». Mais ces résultats ne pourraient certainement pas être obtenus sans la présence effective et efficace des agents du DNF et de l’UAB sur le terrain. Ces agents n’ont jamais autant travaillé pour régler le problème des infractions halieutiques en Wallonie. Les données objectives montrent qu’ils le font avec persévérance et qu’ils limitent ce phénomène.