La sécurisation de la RN 988 dans la commune de Fosses-la-Ville
- Session : 2013-2014
- Année : 2013
- N° : 183 (2013-2014) 1
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Question écrite du 27/11/2013
- de HAZEE Stéphane
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Il y a quelques mois, l’accident brutal survenu sur la route de St-Gérard à Bambois a cristallisé, au-delà de l’émotion, la tension ressentie par les riverains de cette voirie qui, depuis des années, voient nombre d’accidents se produire devant chez eux.
Point besoin de pointer du doigt que, comme sur d’autres voiries régionales, les limitations de vitesse ne sont pas fort respectées, en particulier dans la traversée des zones habitées. C’est aussi le cas sur la RN 988, reliant St- Gérard à Fleurus en traversant les communes de Fosses-la-Ville et de Sambreville.
Une belle ligne droite s’offre en prime entre St-Gérard et Bambois et contribue à accentuer la dangerosité de cette section de route, ce à quoi s’ajoute un problème flagrant de visibilité à certains endroits et en particulier au carrefour de l’église de Bambois.
Des aménagements ont déjà été réalisés : la direction des routes a réduit la vitesse de 90 à 70 km/h à certains endroits et a installé un îlot central à hauteur de l’église de Bambois.
Toutefois, ces aménagements ne semblent pas suffisants et des riverains, regroupés il y a presque un an et demi pour signer une pétition transmise à la région via la commune, ont réclamé une réduction de la vitesse à 50 km/h aux abords de l’église de Bambois et des mesures visant à en assurer le respect.
Je souhaite permettre à Monsieur le Ministre de faire le point sur ce dossier. Il semble que cela soit plus pertinent encore à la lueur de l’expansion démographique et des constructions nouvelles qui sont édifiées de part et d’autre de la route.
Il me revient que la seule nouvelle action qui ait été entreprise, voici déjà plusieurs mois, consistait dans le dépôt, pendant un certain temps, d’un boîtier analyseur de trafic. Sans vouloir préjuger de ce qu’il convient de mettre en place ou non, je souhaiterais connaître votre analyse en la matière.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre peut-il confirmer la réalisation de cette démarche ? S’agit-il d’un relevé effectué avec le soutien de l’IBSR dont l’expertise en la matière s’avère plus qu’utile pour objectiver la dangerosité de cette section de route ?
Que révèlent ces analyses qui doivent permettre un comptage du nombre de véhicules circulant dans les deux sens sur cette voie et un classement des données recueillies (volumes, vitesses et longueurs de véhicules) ?
En fonction de leurs résultats et en tenant compte de la dangerosité potentielle de cette route en particulier pour les usagers faibles, Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer quelles mesures concrètes le SPW préconise : un réaménagement, une nouvelle réduction de vitesse, le placement d’un radar ou d’autres options ?
Réponse du 18/12/2013
- de DI ANTONIO Carlo
Selon les éléments en ma possession, il apparaît que l’accident que l'honorable membre évoque est totalement indépendant de l’infrastructure. Pour rappel, le conducteur et son passager ont pris la fuite. Ils ont été arrêtés par la suite et inculpés pour plusieurs chefs d’accusations.
Les statistiques démontrent que dans 90 % des cas d’accident, la faute est imputée à la personne et non à l’infrastructure.
Au vu de la situation actuelle, réduire encore la vitesse dans cette traversée ne serait pas crédible.
La Direction des Routes de Namur n’était pas au courant de l’existence du placement d’un boîtier analyseur de trafic. Aussi, elle se charge donc d’obtenir de plus amples informations sur les résultats des analyses auprès de l’IBSR.
En 2014, la Direction des Routes de Namur ouvrira un marché de réhabilitation de revêtements sur la N988. Complémentairement, une étude relative aux aménagements sécuritaires qui pourraient être utilement mis en œuvre, tel un effet de porte par îlots en béton imprimé, sera entamée.