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L'avenir du centre PEREX et l'évolution de la gestion du trafic en Wallonie

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 190 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 27/11/2013
    • de MEERHAEGHE Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La collecte et la diffusion d’informations constituent un élément essentiel pour accroître la fluidité du trafic routier mais aussi la sécurité des nombreux usagers de la route. C’est pour rencontrer ce double objectif qu’a été mis sur pied le Centre PEREX. Ce dernier a longtemps constitué une vitrine pour la Wallonie. Notre région a investi beaucoup d’argent dans ce projet et la équipé, il y a une vingtaine d’années, de logiciels et d’outils qui étaient, alors, à la pointe de la technologie.

    On le sait, Monsieur le Ministre, la direction en charge de la gestion du trafic routier joue un rôle clé au niveau des questions de mobilité et de fluidité du trafic en Wallonie. Ses missions sont, en outre, extrêmement liées avec les autres districts routiers et autoroutiers car cette direction coordonne les interventions, mais aussi avec les directions des équipements électromécaniques, des télécoms.

    Monsieur le Ministre, a, à juste titre, lancé la réflexion afin qu’une nouvelle agence d’informations soit mise en place, de manière progressive, d’ici fin 2014. Il s’agit d’un objectif ambitieux du gouvernement. Je m’interroge cependant sur la méthode.

    Comme je l’ai rappelé dans les lignes qui précèdent, les outils dont disposent le Centre ne sont plus de toute première jeunesse; dans certains cas, ils sont même complètement obsolètes.
    Au-delà du caractère de l’ancienneté des moyens, en 20 années, PEREX a vu son nombre de missions croître : mise en place de boucles de comptage, panneaux à messages variables sur les autoroutes, à la gestion de chantiers toujours plus nombreux, etc. 

    De manière plus concrète, Monsieur le Ministre, dans une récente communication, faisait état de la présence de 221 caméras sur le réseau routier wallon. Dans les faits, plusieurs de celles-ci ne sont pas complètement opérationnelles ou présentent des défauts majeurs. Il suffit de voir les caméras sur le R3 de Charleroi pour comprendre que celles-ci ne sont pas opérationnelles.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dresser un état des lieux de la situation ?

    Dans le même registre, il suffit de fréquenter les autoroutes wallonnes pour constater que les panneaux à messages variables sont régulièrement en dysfonctionnement (caractères manquants, messages bloqués), que des remorques mobiles munies de panneaux à messages variables que Monsieur le Ministre annonce comme un outil important dans le dispositif du Plan Neige semblent régulièrement défaillantes.

    J’aimerais disposer d’un état des lieux des interventions techniques liées aux défaillances de ce matériel, du caractère opérationnel de ces outils ainsi que du coût financier de ces opérations de maintenance et d’investissements pour la Wallonie.

    Par ailleurs une autre mission du Centre est de récolter les appels d’urgence via les bornes situées sur les autoroutes. J’aimerais également avoir quelques indications sur l’état de la situation au niveau du caractère opérationnel de ces bornes d’urgence et du matériel de gestion. Monsieur le Ministre pourrait-il me communiquer les données chiffrées en la matière ?

    Compte tenu des zones d’ombre qui planent sur l’efficacité du matériel en place, quels sont les budgets qu'il compte consacrer à la mise en place de cette nouvelle agence d’ici à la fin 2014 ? Quel est le calendrier de travail ? Des budgets spécifiques alloués à la remise en état du matériel défectueux ou obsolètes sont-ils envisagés ?

    Enfin, Monsieur le Ministre, fait état dans une récente communication de la mise en place de partenariats avec le privé dans le cadre de la réflexion générale qui encadre la mise en place de cette nouvelle agence. Cette annonce peut, Monsieur le Ministre s'en doute, semer le trouble dans l’esprit des fonctionnaires affectés à ce département. Qu’en est-il, à ce stade, de ce partenariat ? Monsieur le Ministre peut-il rassurer sur l’avenir de ces travailleurs ?
  • Réponse du 17/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je n’ai jamais caché que l’équipement électromécanique le long du réseau autoroutier devait être rapidement renouvelé et modernisé. Le Centre PEREX, inauguré fin 99, et les infrastructures de traitement de l’information routière et de gestion des équipements implantés le long du réseau doivent évoluer techniquement pour pouvoir disposer de technologies performantes.

    C’est pour cette raison que la SOFICO prévoit de passer par un partenariat public privé pour financer et gérer au mieux ces nouveaux équipements à l’avenir. Une étude a donc été menée pour réaliser le diagnostic de fonctionnement des équipements. En voici quelques extraits :
    * Le réseau compte aujourd’hui 46 panneaux à messages variables (PMV) sur portique, principalement installés à l’approche des grandes agglomérations. 16 d’entre eux doivent être remplacés car les pièces pour les réparer ne sont plus produites.
    * Les 20 PMV montés sur remorque qui permettent d’informer au mieux l’usager à proximité des chantiers ou lors d’évènements particuliers sont très récents et sont pleinement opérationnels.
    * 102 caméras sont réparties sur les autoroutes. Outre un système central de vision vieillissant, l’année 2012 fait apparaitre un taux de disponibilité de 37 %. Il en ressort une obligation de remplacer 70 de ces caméras.
    * Les postes d’appel d’urgence n’ont pas révélé une défaillance technique majeure mais demande un travail au niveau de l’audition des interlocuteurs ainsi qu’une rénovation cyclique des 950 appareils.

    Enfin, concernant l’Agence d’Informations routières, c’est une association d’acteurs publics et privés qui est mise en place, chacun venant avec ses propres moyens existants. Il n’est pas question de remplacer du personnel du Centre PEREX par du personnel venant du secteur privé, bien au contraire ! On aura besoin un maximum des ressources de chacun pour relever les nombreux défis à venir.

    L’objectif est d’induire une étroite collaboration, un partage d’informations « live » ou « différées » entre ces acteurs menant à une modernisation de l’information routière. En plus du renouvellement des équipements routiers, il est inévitable et indispensable, de nos jours, de mettre en place les (auto)routes dites « intelligentes ».