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Les aménagements cyclables

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 206 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 04/12/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En France, l'article L228-2 du Code de l'environnement stipule qu' « à l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation ».

    Autrement dit, à l'exception des autoroutes et voies rapides, la loi française créé une obligation d'aménagements cyclables en cas de création ou de rénovation d'une route, quelle que soit l'autorité qui en a la gestion.

    Que pense Monsieur le Ministre de l'opportunité de prévoir une telle obligation dans la législation wallonne, obligation qui s'imposerait donc tant aux voiries régionales que communales ?

  • Réponse du 24/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    En tant que ministre ayant la sécurité routière dans mes attributions, je trouve que cette disposition française est évidemment favorable pour renforcer la sécurité des cyclistes et augmenter le nombre de vélos sur nos routes wallonnes. C’est d’ailleurs ce que prévoit le Plan Wallonie cyclable.

    Toutefois, il y a lieu de d’abord évaluer l’impact budgétaire de ce genre de mesure. Cela, tant pour l’autorité régionale que pour les communes, qui sont de loin les principaux gestionnaires du réseau routier wallon en terme de kilomètres de voiries.

    Au niveau des routes régionales, je préfère donc poursuivre la politique actuelle basée sur les Schémas directeurs cyclables des Directions territoriales, qui sont d’ailleurs en cours d’actualisation.

    Pour mémoire, l’objectif des schémas directeurs cyclables est de planifier les aménagements cyclables à réaliser sur les voiries régionales, et ce en fonction des budgets disponibles. Il s’agit en fait de répondre à la question suivante : lorsque l’on fait un projet, que ce soit une sécurisation ou une réhabilitation, sur une route régionale faut-il prévoir un aménagement pour les cyclistes ? Et si oui, lequel ? Mixité des vélos dans le trafic, pistes cyclables marquées ou séparées… ? Dans certaines situations, un itinéraire alternatif par des voiries communales paisibles ou un RAVeL parallèle constitue une meilleure solution pour les cyclistes qu’un aménagement sur la route régionale.

    Au final, ce genre de démarche rationnelle m’apparaît plus efficace qu’une mesure générale d’imposition d’aménagements cyclables partout.