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Les aménagements en vue de soutenir le covoiturage en Wallonie

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 208 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 05/12/2013
    • de DESGAIN Xavier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le covoiturage est régulièrement évoqué comme solution à la congestion du trafic automobile dans les villes et sur certains tronçons autoroutiers. Il est vrai que de nombreux automobilistes circulent seuls dans leur voiture, notamment pour les déplacements domicile-lieu de travail et domicile-lieu de loisirs. Ainsi, à l’heure de pointe, le taux d’occupation moyen d’une voiture est de 1,22 passager par véhicule. C’est très peu.

    Chaque fois qu’une personne fait du covoiturage avec une autre, cela permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommation de carburant de 50 %, ce qui est intéressant. Bien sûr, d’autres modes de déplacement permettent des réductions d’émissions de CO2 encore plus importantes, mais ils ne sont pas systématiquement accessibles aux personnes susceptibles de faire du covoiturage. Les plans de mobilité des entreprises peuvent eux aussi faciliter le recours au covoiturage dans les grandes entreprises.

    Voyager à plusieurs dans la même voiture pour aller travailler peut donc être très intéressant. Les modifications de la législation fiscale permettant tant au conducteur qu’aux passagers de déduire leurs frais de déplacement domicile-lieu de travail ont levé un verrou qui décourageait ce covoiturage. Et l’augmentation du prix des carburants que nous avons connue ces dernières années incite aussi les conducteurs à mieux remplir leur véhicule. Les habitudes changent donc petit à petit, même si seulement 4 % des Wallons font du covoiturage.

    Monsieur le Ministre peut-il me faire savoir si ses services ont mené des études visant à promouvoir le covoiturage en Wallonie ? Dans l’affirmative quelles sont les pistes explorées et quelles en sont les conclusions ? Quels investissements seraient nécessaires ? Quels sont les budgets estimés ? Des liaisons sont-elles visées en priorité ? Si oui, lesquelles ?

    Monsieur le Ministre peut-il me faire le point sur les investissements réalisés par ses services ces 5 dernières années en vue de promouvoir le covoiturage ? Combien de places de parkings de ce type existe-t-il et combien ont été créées lors de cette législature ? Dans combien de parkings ? Qu’en est-il des travaux en cours ou en projet ?
  • Réponse du 24/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    La promotion du covoiturage est une question dont la compétence est exercée par mon collègue, Philippe HENRY, ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Mobilité.

    À ce titre, la Direction générale de la mobilité et des Voies hydrauliques mène, actuellement, une étude sur la mise en place d'un réseau de parkings de covoiturage en Wallonie sur des espaces privés accessibles au public. Six sites pilotes ont ainsi été inaugurés récemment.

    À mon initiative, la Direction générale des routes et bâtiments (DGO1) a entrepris l’élaboration d’une signalisation spécifique, et remis des avis sur les sites pilotes et sur les emplacements de la signalisation, la fourniture et la pose de la signalisation sur le domaine public, l'information sur ces six sites par l’interface internet Trafiroutes (http://trafiroutes.wallonie.be).

    À la suite de ce projet, la DGO1 a entrepris diverses actions :
    - fixer les critères qui qualifieront un parking de covoiturage;
    - sur base de ces critères, les +/- 180 parkings actuellement répertoriés le long des voiries régionales seront analysés afin de déterminer si on peut les qualifier de covoiturage ou non, et la signalisation ad hoc sera posée pour ceux retenus;
    - un marché de fournitures de cette signalisation est en cours de préparation. Le montant prévu est de 80.000 euros TVAC et sera imputé sur l’article budgétaire de l’investissement de la région pour favoriser la mobilité et l'intermodalité dans les transports.

    Par ailleurs, une série de nouvelles places ont été construites par la DGO1 et la SOFICO dont notamment les aires de Verlaine (60 pl.) et Barchon (+/- 40 pl.), à l’échangeur de Sprimont (100 pl.). À Landenne, 96 places seront disponibles fin 2014. À Haut-Ittre, dont les travaux ont déjà débuté, 100 places sont prévues.

    Enfin, divers projets sont en cours d’étude : Luttre (100 pl.), aire de Le Roeulx-Thieu, Andenne (100 pl.), Battice (136 pl. supplémentaires de l’actuel parking de covoiturage) et Frasnes-lez-Anvaing (100 pl.).