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Les titres-services

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 152 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 10/12/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    La presse du mois de novembre nous signale que, selon Unitis, 130.000 emplois seraient menacés à politique constante dans le secteur des titres-services. « Les titres-services ne sont plus rentables pour les CPAS. Les fermetures s'enchaînent. Le privé tire également la sonnette d'alarme ».

    Le motif des fermetures serait que les titres-services représentent une charge budgétaire que les CPAS ne sont plus capables d'assumer; les barèmes dans le secteur public étant plus chers que dans le secteur privé. Aujourd'hui, tout utilisateur du service ménager peut obtenir un chèque, appelé titre-service, qu'il paye moyennant un montant déductible fiscalement. Ceci ne couvre pas le coût horaire réel de l'aide ménagère. Il y a donc une intervention financière de l'État.

    Or, souligne Unitis, cette somme a peu évolué avec le temps. En juillet 2004, elle était en effet de 21 euros. Il était alors possible de dégager un bénéfice de près de 3 euros par chèque vendu. Ce qui en fait une activité rentable vu les 120 millions de titres-services vendus en 2012. Avec l'indexation des salaires, la marge bénéficiaire est devenue de moins en moins importante pour atteindre aujourd'hui une valeur critique de 20 centimes.

    Le coût de la main-d'oeuvre est donc évalué à 20,67 euros, auquel s'ajoute le salaire de la personne chargée de la gestion administrative (1 employé à 25 heures semaine pour 33 aides ménagères), ce qui porte le total des frais à 21,84 euros de l'heure, d'où la marge bénéficiaire de 20 cents. «Une marge avec laquelle il nous faut encore payer les locaux, le chauffage, l'électricité, l'informatique, le téléphone... », explique-t-on du côté du secteur, non pas sans informer que 130.000 emplois sont en danger.

    Monsieur le Ministre, bien qu'il s'agisse d'une mesure fédérale, le fait qu'au niveau belge 130.000 emplois sont potentiellement menacés ne peut pas nous laisser indifférent. Cela concerne combien d'emplois pour la Wallonie ? Combien d'emplois Monsieur le Ministre estime-t-il menacés en Région wallonne ? A-t-il pris contact avec ses homologues du fédéral pour examiner avec eux des pistes permettant de pérenniser un secteur créateur d'emplois ?