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Le site du Hemlot à Hermalle-sous-Argenteau

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 236 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 11/12/2013
    • de LENZINI Mauro
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le site du Hemlot, à Hermalle-sous-Argenteau, ancienne noue de la Meuse, figure dans la liste des sites classés « Natura 2000 » de notre région.

    Sans entrer dans le détail, je rappellerai néanmoins que des réunions se sont déjà tenues entre les divers interlocuteurs impliqués dans la gestion de ce site naturel, concernant l'état de son biotope et aux mesures de sauvegarde (urgentes) à envisager.

    En effet, l'état général du Hemlot est très loin de s'améliorer, et c'est un euphémisme…

    Monsieur le Ministre pourrait-il m'informer de l'état d'avancement du dossier de ce site « Natura 2000 » et, le cas échéant, faire diligence afin qu'il soit traité dans un délai raisonnable?

    D'une manière générale, peut-il faire le point sur l'état d'avancement de la mise en oeuvre du réseau en Wallonie?
  • Réponse du 27/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Concernant l’avancée de Natura 2000, face à la grande quantité (plus de 18.000) et la complexité des remarques récoltées pendant l’enquête publique, j’ai demandé aux Commissions de conservation de traiter en priorité un premier lot de 56 sites et de remettre leurs avis sur les remarques les concernant.

    Ce travail est à présent terminé et l’administration a préparé les arrêtés de désignation en vue de leur adoption définitive dans les prochaines semaines.

    Concernant les sites où beaucoup de remarques ont été émises sur les unités de gestion agricoles à contraintes fortes, l’administration étudie certaines pistes identifiées de mise en œuvre des mesures en permettant de maintenir le niveau de protection des habitats et des espèces requis par les Directives européennes. Cette évaluation se fait tant sur les plans techniques que légaux.

    Le site du Hemlot est bien repris dans le site Natura 2000 « Basse Meuse et Meuse mitoyenne ». Ce site ne fait pas partie du 1er lot de 56 arrêtés de désignation qui devrait passer en seconde lecture au gouvernement prochainement.

    Quoi qu’il en soit, le dossier du site du Hemlot dépasse le cadre strict de Natura 2000 dans la mesure où il s’agit d’un bras mort de la Meuse dont l’envasement est important et récurrent.

    L'honorable membre le sait, en 2008-2009, une convention a été passée entre le Ministère de l’Equipement et des Transports et l'Unité de Biologie du Comportement de l’Université de Liège (Professeur P. PONCIN) pour réaliser le plan de gestion du Hemlot ainsi qu’une évaluation appropriée des incidences sur le site Natura 2000. Cette étude a essentiellement conclu à l'intérêt d’effectuer un dragage du Hemlot mais aussi d'y assurer un débit d’eau permanent de minimum 2 m³/sec afin d’y prévenir l’envasement.

    Ces conclusions posent toutefois plus de questions qu’elles n’apportent de réponse. En effet, ce dés-envasement pose le problème de l’élimination des boues. Mais surtout, pour éviter le ré-envasement, le débit d’eau à maintenir imposerait de grands et coûteux travaux.
    C’est pourquoi, dans le cadre des mesures de compensation aux travaux de construction de la nouvelle écluse de Lanaye, il a été convenu d’intervenir sur le Hemlot. Cette intervention s’inscrit dans le cadre du Comité scientifique de Lanaye, un Comité institué par le permis unique octroyé pour la réalisation de la 4e écluse de Lanaye.

    Le Comité a donc, dans un premier temps, lancé une étude hydraulique destinée à déterminer les éventuels aménagements à réaliser afin de préserver un débit minimum dans le Hemlot. Toutefois, la procédure de marché public pour la sélection du bureau d’étude s’est révélée caduque. Le cahier des charges est donc actuellement en remaniement, et une nouvelle procédure sera lancée début de l’année prochaine.

    À ce stade, toutes les options techniques restent donc sur la table afin d’aboutir à la restauration d’un débit minimum dans le Hemlot, ou d’endiguer son envasement. Ainsi, la question du maintien du site tel qu’il est actuellement, en contact avec la Meuse, ou d’une orientation vers un aménagement alternatif, permettant de conserver les richesses du site, tout en évitant d’être confronté au problème de l’envasement provenant de la Meuse, reste posée.