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La sous-estimation du coût des heures de travail du personnel de déneigement

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 242 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 16/12/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a dégagé suffisamment de moyens pour affronter cet hiver ? Je me pose la question d’autant que la Cour des comptes met le doigt sur ce manque de précaution pour le budget 2013.

    Ainsi, pour cette année, Monsieur le Ministre avait prévu 6,5 millions d’euros au budget initial. Trop peu puisque le décompte des heures de travail liées au déneigement et au salage des routes et autoroutes wallonnes conclut à un montant de 17,1 millions d’euros ! Conséquence : une importante modification budgétaire.

    Je m’aperçois aujourd’hui que Monsieur le Ministre opte pour le même scénario pour le budget 2014. Il budgète 8,5 millions d’euros pour les dépenses de personnel. Deux millions d’euros supplémentaires en plus que pour 2013, mais je reste sceptique quant au montant de la facture finale !

    Comment Monsieur le Ministre justifie-t-il ce montant restreint ? Pourquoi mise-t-il sur un hiver moyen ? Pourquoi avoir sous-estimé le coût des heures de travail du personnel de déneigement pour le budget 2013 ? Et pourquoi agit-il de la même manière pour le budget 2014 au risque quasi certain de devoir apporter en cours d’année, une modification budgétaire ?

    Avoir un stock de sel suffisant, c’est très bien, mais en cas d’hiver important, le personnel comptabilisera inévitablement un nombre conséquent d’heures de travail pour assurer le déneigement et la sécurité des usagers de la route.

    Certes, tout le monde préfèrerait un hiver doux, mais quand il s’agit de concevoir un budget, la prévoyance l’emporte sur l’optimisme, me semble-t-il.
  • Réponse du 20/12/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’administration a toujours proposé un budget de coût des prestations du service d’hiver basé sur un coût moyen. Ceci relève d’une gestion budgétaire tout à fait conforme et orthodoxe puisqu’il est impossible de connaître à l’avance les conditions climatiques qui prévaudront au cours de l’hiver.
    Il est ensuite très facile d’ajuster, à la hausse ou à la baisse, les moyens dévolus à cet article via une réallocation budgétaire. C’est d’ailleurs à ce genre d’exercice que sert le mécanisme de réallocation.

    Il en va par contre tout différemment en ce qui concerne la gestion des stocks de sel. Pour la sécurité d’approvisionnement, compte tenu notamment des risques éventuels de pénuries de matière première d’une part et de délais d’acheminement de celle-ci d’autre part, il est impératif de disposer, dès le départ, d’un stock de sel très important. Ce qui permettra de parer à un hiver particulièrement rigoureux sans risquer de tomber à court de fondants.

    Aussi, le budget 2014 du service d’hiver n’est pas optimiste, mais pragmatique et prévoyant.