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La renaissance des Prés de Tilff

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 160 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 16/12/2013
    • de CREMASCO Veronica
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    À l'abandon depuis trois ans et après un investissement de près de 4 millions et demi d’euros de moyens régionaux, le site des Prés de Tilff est aujourd’hui à vendre. Ainsi, avec le Centre d'ingénierie touristique de Wallonie, l'intercommunale SPI+ et la commune d’Esneux (propriétaire d’une partie des terrains), Monsieur le Ministre a lancé un appel à projets pour revaloriser ce site de 34 000 mètres carrés. Cet appel s’est clôturé le 16 septembre dernier et seuls deux candidats auraient déposé un projet.

    Un premier projet qualifié d’intergénérationnel a été présenté par le promoteur luxembourgeois BMB. Il comporte une maison de repos, 70-80 appartements, 130 kots, des appartements sociaux, un welness, un spa et un hôtel. Ce projet immobilier aurait reçu un avis défavorable de la Commune d’Esneux qui ne désire pas qu’on construise des kots à cet endroit.

    Le second projet, plus proche d’un projet touristique, est davantage dans la continuité des précédentes activités des Prés de Tilff, qui ont attiré jusque 3 000 personnes par jour.

    Imaginé par la SPRL PEHOVAC, ce projet est dédié au tourisme et aux loisirs proches de la nature, avec une approche écologique et didactique comportant notamment des bassins d’eau épurés de manière écologique et chauffés par des panneaux solaires thermiques, des stations de charge pour vélos électriques afin d’inciter l’utilisation du RAVeL tout proche. Il marquerait une volonté de sensibiliser les touristes aux problématiques environnementales tout en conservant les activités familiales qui ont fait le succès des Prés de Tilff, à savoir : la piscine, dont la taille est revue à la baisse, la plaine de jeux, l’espace transats, le restaurant qui devient biolocal. Ce projet allierait aussi des aspects culturels et artistiques autour de la thématique de l’eau. La fréquentation est quant à elle revue à la baisse : la capacité d’accueil envisagée serait de 1 000 personnes par jour, ce qui semble judicieux.

    Où en sommes-nous quant au choix du futur opérateur ? Quelles sont la procédure et les échéances prévues ? Quand la décision aura-t-elle lieu ? Quels critères de choix seront utilisés ?

    Le site des Prés de Tilff restera-t-il dédicacé aux loisirs ou Monsieur le Ministre  a-t-il décidé de changer son affectation ?

    D’autre part, le fait de se trouver en zone inondable aurait un impact sur la faisabilité des projets et en particulier sur la faisabilité d’un projet immobilier. Ces considérations sont-elles prises en compte dans les critères de décision ?

    D’autre part, un troisième candidat se serait manifesté, mais hors délai. Qu'en est-il exactement de la prise en considération de cette nouvelle offre ?

    Enfin, quelles seraient les conséquences financières pour la région de l’un ou l’autre projet ? La région resterait-elle propriétaire du site ? Interviendrait-elle dans la réhabilitation du site de quelque façon que ce soit ?
  • Réponse du 01/04/2014
    • de FURLAN Paul

    Comme suite à la troisième question sur le sujet, j’ai le plaisir de confirmer à l'honorable membre que le Comité de suivi instauré dans le cadre de ce dossier s’est réuni le 19 décembre dernier en mon Cabinet avec des représentants de toutes les parties (Commune d’Esneux, Commissariat général au Tourisme, Centre d’Ingénierie touristique de Wallonie et SPI).

    Il est, je pense, nécessaire de rappeler que l’appel à manifestation d’intérêt avait été publié au niveau européen afin d’obtenir les meilleures chances de recevoir un avant-projet ambitieux et viable.

    Malgré ces précautions, il ressort de cette réunion que les deux avant-projets présentés ne sont pas assez aboutis.

    Le projet immobilier nécessite une révision du plan de secteur puisque les terrains concernés sont repris en zone de loisirs et que l’ensemble de cet avant-projet est conditionné à la réception du permis d’urbanisme.

    Le projet « PEHOVAC » quant à lui suscite quelques inquiétudes quant à sa fASBLté.

    Le Comité de suivi a ainsi chargé le CITW de remettre une proposition d’étude pour, d’une part, examiner l’insertion urbanistique du premier projet et, d’autre part, rencontrer les composantes de la société « PEHOVAC » pour analyser plus avant sa proposition.

    L’étude qui s’ensuivra doit être finalisée au plus tard pour mars 2014.

    Aucune autres offre ou manifestation d’intérêt n’a eu lieu dans les délais imposés.

    Dans le cadre du premier avant-projet, il ne subsisterait plus d’implication financière pour la Wallonie puisque les terrains seraient vendus. Dans le second, un bail emphytéotique devrait être conclu ; la Wallonie et la Commune restant propriétaires du fonds de la partie des terrains leur appartenant.