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Le bois-énergie émetteur de particules fines

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 237 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 20/12/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Faut-il booster davantage la filière du bois-énergie ?

    Oui, pour des raisons de limitations des émissions de CO2. Avec le bois-énergie, on se trouve dans des cycles courts en matière de CO2.

    Est-ce pour des raisons relatives à la matière première qui doit alimenter une série de filières industrielles créateurs d’activité économique et d’emplois ? Je suis dubitatif. En effet, le bois, une fois brûlé, ne peut plus servir les industries tels le papier, l’emballage, les panneaux … Sans parler du déboisement excessif de forêts ou des importations de masses importantes de matière première …

    En ce qui concerne les émissions de particules fines ? Non ! Il s’avère – et je l’avais déjà rappelé au prédécesseur de Monsieur le Ministre lors de la législature passée – que la filière bois-énergie génère des nano particules qu’il est même impossible de capter par les systèmes de filtrages actuellement sur le marché.

    Donc, la question est légitime : faut-il booster la filière bois-énergie ? Dans l’affirmative, quelles doivent être les limites de ladite filière ?
  • Réponse du 06/01/2014
    • de NOLLET Jean-Marc

    Comme le rappelle l'honorable membre, avec le bois-énergie nous nous situons dans une filière courte en matière de CO2. À ce titre, il se positionne comme source d’énergie renouvelable, bien entendu, lorsqu’il est consommé à la vitesse où il est produit, sans surexploitation de la ressource.

    Concernant la question de son utilisation comme énergie en lieu et place d’une utilisation matière, la prudence est également de mise et il importe de ne pas se priver des qualités technologiques du bois dans ses utilisations industrielles. Mais il ne faut pas pour autant considérer que le bois-énergie est systématiquement retiré de la filière industrielle. Arrêter du jour au lendemain la consommation de bois-énergie ne nous fera pas pour autant consommer plus de papier ou de carton... Le juste équilibre est à trouver.

    Pour ce qui concerne le déboisement excessif, différents systèmes de labellisation de la gestion forestière sont en place et veillent à la durabilité de l’utilisation du bois. Le recours à une telle certification est, par exemple, obligatoire pour la commercialisation de pellets à destination domestique par l’arrêté royal du 13 mai 2012 (art 5).

    Enfin, concernant la question des particules fines, il est reconnu que l’émission de celles-ci est rencontrée lors d’une mauvaise combustion du bois. Or, les nouveaux foyers mis sur le marché sont de plus en plus performants à cet égard. Les chaudières et poêles à pellets sont dans le domaine encore plus efficace. Dès lors, au fur et à mesure du remplacement du parc, nous diminuerons les émissions de particules fines.

    Il n’en reste pas moins que toutes les questions soulevées par l'honorable membre sont pertinentes et nécessitent un suivi et une réévaluation permanente. C’est dans cet esprit qu’un groupe de travail sur la problématique du bois-énergie s’organisera dès la rentrée. Ce groupe reprenant une vingtaine d’acteurs représentatifs de la filière tiendra quatre journées de travail du 14 janvier au 13 février prochain.

    J’entends qu’à l’issue de ce travail nous puissions travailler à l’établissement d’une politique bois-énergie d’avenir.