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La biodiversité et Natura 2000

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 264 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 20/12/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le 26 novembre dernier, un article de presse lançait : « Di Antonio, Ministre de la biodiversité ».

    À la lecture de l’article, il s’avère que l’objectif énoncé dans la Déclaration de la politique régionale wallonne de créer 10 000 hectares de réserve naturelle sur le territoire wallon a été atteint.

    La Région wallonne compte 40 % de surfaces agricoles et 30 % de surfaces forestières, quelle est la part de ces surfaces reprises en tant que réserve naturelle ?

    Quelles sont les implications, tant pour le secteur agricole que le secteur forestier de voir une partie de leur terre reprise en réserve naturelle ?

    Y a-t-il une superposition des mesures avec Natura 2000 ?

    Quelles sont les différences substantielles entre, d’une part, les réserves naturelles et, d’autre part, les zones reprises en Natura 2000 ?

    Dans ce même article, Monsieur le Ministre précisait que : « La protection de la biodiversité en Natura 2000 n’est pas ce que je privilégie, car ça reste assez light ».

    Monsieur le Ministre peut-il préciser son propos ?

    Plus spécifiquement, Monsieur le Ministre entend « privilégier les coordinations via une coupole commune entre les parcs ».

    Peut-il préciser cet objectif ? Quid de la notion de " coupole " ?
  • Réponse du 13/01/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    J’ai approuvé treize nouveaux arrêtés portant création ou extension de Réserves naturelles domaniales en Wallonie en octobre dernier. La Wallonie voit ainsi la surface de ses Réserves naturelles augmenter de plus de 441 hectares, dépassant ainsi le cap des 12.000 hectares et atteignant le nombre de 317 sites.

    Depuis 2009, la superficie des réserves naturelles ou assimilées (Réserves forestières, Zones humides d’intérêt biologique, Réserves forestières intégrales) a augmenté de 6.620 hectares en Wallonie, notamment grâce au Code forestier (5350 hectares de forêts feuillues en Réserves forestières intégrales).

    Les Réserves naturelles domaniales sont des aires protégées érigées par le Gouvernement. Les terrains doivent appartenir à la Région wallonne, être pris en location par elle ou mis à sa disposition à cette fin. L’impact sur les agriculteurs ou les forestiers est donc inexistant.

    À côté des Réserves naturelles domaniales, les associations de protection de la nature peuvent également ériger des « Réserves naturelles agréées (RNA) » avec l’approbation du Gouvervenement wallon.

    Ce statut de Réserve naturelle est un statut « fort » qui vise à garantir la sauvegarde des territoires présentant un intérêt pour la protection de la flore et de la faune, des milieux écologiques et de l’environnement naturel. Il reconnaît ainsi leur valeur biologique et permet d’y prendre les mesures de protection visant à garantir leur quiétude et leur conservation. Il rejoint en cela les objectifs de Natura 2000. Si des réserves sont en Natura 2000 – et cela est normal – ce statut supplémentaire n’apporte aucune plus value en termes de biodiversité. Natura 2000 vise la conservation de certains habitats, mais sans exclure les activités humaines, juste en les maintenant compatibles avec la conservation des habitats concernés.

    Concernant ma déclaration sur Natura 2000 et la biodiversité !

    Précédemment en Wallonie, nous avons travaillé principalement en développant une approche par zones de protection. Cette approche doit être poursuivie, mais aussi accompagnée par une attention particulière sur le reste du territoire…
    Il est aussi primordial de préserver tous les éléments du paysage – ce qu’on appelle par ailleurs le « maillage écologique »- et qui regroupe les haies, les alignements d’arbres, les mares, les talus herbeux, etc., et ce, dans nos jardins, dans nos zonings, dans nos cultures, dans nos villes et villages, le long de nos routes et nos cours d’eau , etc.

    Bref il existe de nombreuses pistes pour favoriser cette reconnexion de l'homme à la nature au quotidien… La protection de la biodiversité doit se construire dans une vision dynamique, participative, créative et multifonctionnelle des espaces naturels et de leurs usages. Et c’est ma volonté à travers le catalogue « Réseau Wallonie nature ».

    Outre la Nature « extraordinaire » des réserves et de Natura 2000, nous nous devons de préserver aussi la Nature ordinaire, cette nature qui nous entoure et qui est la base de notre écosystème et de notre mode de vie.