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Le chômage de longue durée

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 180 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 06/01/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le chômage de longue durée est structurel, moins lié à la conjoncture et varie moins fort en fonction de la crise économique. Il est très lié au manque de formation et de qualification ainsi qu’aux questions relatives aux compétences sociales du travailleur. C’est en tout cas ce qu’on entend régulièrement lorsqu’on discute avec des patrons qui embauchent encore.

    Globalement, il reste un grave problème. Plus de la moitié des chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein et plus de 40 % des ayants droit à des allocations d’insertion professionnelle (ancien stage d’attente) ont une durée de chômage de deux ans ou plus.

    Pourquoi ne pas organiser pendant le stage d’attente un vrai stage (du type : service civil) qui maintient les personnes dans les circuits du travail et qui améliore leurs compétences sociales ?

    La Région wallonne est-elle compétente pour ce genre d’initiative ?

    L’objectif est d’éviter que les jeunes qui perdent l’espoir au bout d’un certain nombre d’échecs s’enracinent dans le chômage.
  • Réponse du 04/04/2014
    • de ANTOINE André

    L’organisation d’un stage du type « service civil » ne relève pas de mes compétences. Par contre, je rejoins l'honorable membre sur la nécessité de former les jeunes pas ou peu qualifiés le plus rapidement après leur sortie des études.

    Pour ce faire, nous disposons maintenant des stages de transition pour diminuer le chômage des jeunes. Pour rappel, il s’agit de stages que les jeunes peu ou moyennement qualifié peuvent suivre dans une entreprise ou une ASBL afin de leur permettre de faire connaissance avec le marché de l'emploi.

    Cette mesure fédérale relative aux stages de transition est prévue par l’article 36quater de l’arrêté royal du 25 novembre 1991 portant réglementation du chômage. Il s’agit d’une opportunité offerte à des jeunes demandeurs d’emploi en stage d’insertion professionnelle, anciennement appelé le stage d’attente, d’acquérir une première expérience professionnelle par le biais d’une formation en milieu professionnel.

    Je voudrais insister sur le fait qu’en ce qui me concerne, j’ai voulu faire de ces stages de transition un véritable levier d’insertion qui, outre l’expérience en entreprise, intègre également un volet important en termes de formation, et ce d’autant plus que ce dispositif s’adresse à des jeunes peu ou pas qualifiés. Aussi, j’ai voulu poursuivre amplifier l’initiative fédérale et permettre aux jeunes demandeurs d’emploi de se former en alternance pendant une durée de 18 mois maximum : 3 à 6 mois sous le régime du stage de transition et 12 mois sous le régime de la formation alternée. Les deux mécanismes ont été articulés.