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Le fait que la pile du futur sera peut-être wallonne

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 125 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 06/01/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    L’espoir fait vivre ! L’énergie photovoltaïque, ou autre, actuellement injectée sur les réseaux publics durant les heures d’ensoleillement et contribuant à la surchauffe dudit réseau, pourra peut-être être stockée dans des piles et être réutilisée au moment des pics de demande d’électricité.

    « Un consortium ambitieux réunit le MIT, l’ULg, l’UCL et des entreprises régionales de pointe dans l’énergie et le médical » (cfr. presse mi-décembre 2013). On peut même y lire que le consortium bénéficie de la bénédiction (sic !) du ministre wallon de l’Économie, Jean-Claude Marcourt.

    Au cœur de la technologie, on trouverait la supraconductivité. Dès janvier, peut-on lire, trois entreprises wallonnes, actives dans la valorisation industrielle de la supraconductivité se lancent dans un partenariat avec le MIT, reconnu pour son expertise sur le sujet, pour développer des projets innovants positionnant la Wallonie en pelletons de tête sur la supraconductivité.

    Comme on y voit – à juste titre - un fruit de la politique du Plan Marshall, il me semble qu’il faut concentrer davantage de moyens publics dans ce type de démarches politiques (qui visent l’innovation dans des secteurs industriels) quitte à suspendre d’autres politiques (moins existentielles pour l’avenir de la Wallonie) de façon temporaire, et ce, d’autant plus que l’énergie et la filière des technologies médicales répondent à de vrais besoins sociétaux (emploi, activité économique, pouvoir d’achat, santé…).

    Est-il imaginable et faisable que le Gouvernement wallon s’inscrive dans une telle démarche de concentration des moyens en faveur de l’industrialisation et de la création d’emplois en Wallonie ? Qu’en pense Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 14/01/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Gouvernement wallon s’inscrit, au travers la constitution des pôles de compétitivité, depuis plusieurs années dans une logique de concentration des moyens en faveur de l’industrialisation et de la création d’emplois en Wallonie.

    Ces partenariats entre entreprises, centres de formation et unités de recherche permettent d’atteindre une compétitivité, mais aussi une visibilité internationale permettant la croissance et la création d’emplois au sein du tissu économique wallon.

    Il convient de rappeler que ces pôles ont été constitués dans 6 domaines économiques porteurs dans lesquels la Wallonie dispose d’un potentiel industriel et de recherche avéré. Augmenter l’effet de spécialisation et reparier que sur un ou deux secteurs pourrait être dangereux. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe actuellement en Flandre : cette dernière a fort axé son développement industriel dans l’industrie chimique lourde et dans l’industrie automobile. On sait maintenant ce qu’il est advenu du secteur automobile flamand. Quant à l’avenir du secteur de chimie lourde, celui-ci semble également incertain.

    Dès lors, considérant le caractère stratégique de la concentration de nos moyens autour de six domaines économiques porteurs via les pôles de compétitivité, il s’avère qu’il est n’est pas pertinent de revenir à un modèle d’industrialisation en Wallonie qui, s’il s’avérait être un échec, ne permettrait pas de s’appuyer sur d’autres domaines porteurs.