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Les bénéficiaires du revenu d'intégration sociale (RIS)

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 188 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 06/01/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    En Wallonie, en 2012 (34), on dénombrait en moyenne 44.576 bénéficiaires du Revenu d’intégration sociale (RIS) chaque mois, soit 47 % du nombre total de bénéficiaires belges (28,5 % étant domiciliés à Bruxelles et 24,5 % en Flandre). La part wallonne représentait 2 points de pourcentage de plus qu’en 2008, année lors de laquelle la crise actuelle a commencé, frappant la population wallonne par une augmentation explosive du nombre de bénéficiaires du RIS.

    «Si la situation économique que nous connaissons depuis 2008 constitue une explication de cette hausse spectaculaire du nombre de bénéficiaires, d’autres facteurs, d’ordre structurel, ne sont pas à négliger : la prise en charge par les CPAS de chômeurs exclus par l’ONEm, la croissance importante du nombre d’étudiants bénéficiaires du RIS ou encore le transfert de bénéficiaires de l’aide sociale vers le RIS.
    Notons enfin que les montants mensuels du RIS s’élèvent, depuis le 1er décembre 2012, à 534,23 euros pour un cohabitant, à 801,34 euros pour un isolé et à 1.068,45 euros pour une personne avec charge de famille, montants se situant en dessous du seuil de pauvreté. » (CESW).

    Ce qui avait donc été annoncé sur le plan fédéral comme une mesure d’activation des chômeurs, est - pour un grand nombre d’entre eux - un plan d’intégration du chercheur d’emploi dans la pauvreté, chargeant les communes (CPAS) d’une solidarité avec les plus pauvres qu’elles ne sont presque plus capables d’offrir vu leur état de santé budgétaire.

    Dès que la compétence emploi aura été transférée du fédéral vers les régions, n’y a-t-il pas lieu de remettre le dossier en chantier et de réfléchir s’il n’y a pas des méthodes plus efficaces et plus intelligentes d’offrir de vraies perspectives aux travailleurs marginalisés plutôt que de les transférer vers le RIS ? N’est-ce pas un chantier que Monsieur le Ministre et la ministre du Social doivent attaquer en commun ?