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La réduction du trafic routier pour une mobilité plus durable

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 308 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 06/01/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    À l’idée «Moins de trafic routier pour une mobilité plus durable», reprise dans le SDER, le CESW oppose «Optimaliser le trafic routier pour une mobilité plus durable» comme alternative plus réaliste au titre actuel.

    L’objectif qui consiste à réduire progressivement la part de la voiture individuelle évoque - aux yeux du CESW - une rationalisation de la demande de mobilité par la route. Ceci contraste pourtant assez bien avec la réalité. Cette impression d’incohérence se voit renforcée par l’absence dans le SDER d’objectifs clairs en termes de transport modal. Les objectifs relatifs à la demande de mobilité doivent, suivant l’avis des partenaires sociaux, être clarifiés et ceux portant sur le report modal affirmés clairement et de manière ambitieuse. Je ne peux que partager cet objectif et espérer que le Gouvernement wallon l’intègre dans ses stratégies de mobilité durable.

    Le transport par la route intéresse Monsieur le Ministre, ou plutôt le concerne, de même que les conséquences d’un usage toujours plus intensif de ce mode de transport. Je pense par exemple aux chantiers de remise en état et d’entretien et aux congestions de trafic. Je pense aux émissions de GES. Je pense aux congestions des autoroutes et à la perte de temps que cela engendre à l’économie wallonne. Je pense au nombre d’accidents. Il semble donc quelque part logique que la Région wallonne prépare une politique visant à optimaliser le trafic routier, notamment par le recours aux alternatives.

    Si la solution de la Région wallonne - comme on peut le lire dans le SDER - consiste à augmenter la part du covoiturage et à réduire la dépendance de la mobilité scolaire à la voiture, ou à rapprocher la majorité des logements neufs des implantations scolaires – il faudra probablement des années, voire des décennies avant d’atteindre l’objectif. Probablement qu’on devra encore voter quelques DPR avant que les rêves des uns deviennent les réalités des autres. D’ici là, comment gérer ?

    Oui, il faut développer la logistique urbaine pour desservir en marchandises les pôles urbains. Oui, il faut placer les centres commerciaux dans les territoires centraux. Oui, il faut travailler la desserte urbaine par camion de livraison, etc. Mais tout cela, c’est du long terme. Quid en ce qui concerne l’avenir immédiat ?

    Quelle est donc la stratégie de Monsieur le Ministre en matière de mobilité durable par la route et en matière de réduction du trafic automobile ? Ne faut-il pas compléter le SDER en y intégrant le chapitre de la mobilité durable par la route ?
  • Réponse du 27/01/2014
    • de HENRY Philippe

    Le SDER dresse les lignes de force de la stratégie territoriale de la Wallonie à l’horizon 2040. J’ai évidemment veillé à la prise en compte et à la meilleure articulation entre promotions d’une mobilité durable et utilisation du sol, ce qui explique que le pilier III du SDER, sous l’intitulé « Mieux aménager le territoire pour permettre le développement de transports durables » énonce des objectifs relatifs à l’accessibilité régionale et internationale de la Wallonie, à la réduction du trafic routier, au développement d’une offre diversifiée pour le transport de marchandises, au développement de transports publics performants, et à l’encouragement de la marche et du vélo.

    Les développements de ces cinq points dans le SDER n’épuisent évidemment pas le sujet – et ce n’est pas la vocation d’un tel document - mais placent le cadre d’une stratégie territoriale qui contribue aux objectifs de mobilité durable.

    Concrètement, la stratégie et les actions de mobilité durable sont l’objet du Plan Région de Mobilité durable, étude qui a débuté mi-2013, et qui trouve parfaitement sa place dans le sillage du SDER.