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L'accompagnement de la fin de vie

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 111 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 08/01/2014
    • de DAELE Matthieu
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    Dans la DPR de 2009, le gouvernement plaidait pour une approche plus globale de l’accompagnement de la fin de vie et proposait :
    - de renforcer les soins palliatifs afin qu’ils soient accessibles à tous et que les services concernés puissent poursuivre l’accompagnement des familles après le décès du patient;
    - d’organiser au mieux la formation et la professionnalisation des soignants et intervenants en soins palliatifs et de poursuivre le soutien aux associations compétentes dans ce domaine notamment dans leurs missions de formation;
    - d’intégrer la culture palliative dans les soins curatifs, dans les schémas thérapeutiques traditionnels, d’admettre le rôle central que joue le médecin généraliste et de développer les équipes d’accompagnement à domicile;
    - de renforcer les services d’aides familiales et d’aides-soignants afin de soutenir les familles et aidants proches et les rendre plus accessibles;
    - de développer des actions en faveur des enfants et des personnes handicapées confrontés aux problématiques de fin de vie.

    Dans quelle mesure ces objectifs de formation du secteur et de renforcement de l’accompagnement de la fin de vie du patient (au domicile, à l’hôpital ou en maison de repos) ont-ils été atteints ?

    Quels projets ont été menés ou seront pérennisés par la suite ?

    Quelles sont les perspectives financières pour ces services particulièrement importants ?
  • Réponse du 30/01/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    En matière de soins palliatifs, la Wallonie travaille activement sur plusieurs fronts.
    Au sujet des huit plates-formes de concertation en soins palliatifs et de la Fédération wallonne des soins palliatifs, des progrès très importants ont été réalisés sous cette législature, non seulement en ce qui concerne les moyens octroyés mais aussi dans l’encadrement de leurs missions, qui ont été redéfinies et clarifiées. Aujourd’hui, ces dernières incluent notamment et systématiquement l’accompagnement psychologique des patients et de leurs proches, la concertation et l’échange de bonnes pratiques, l’information au grand public en matière de soins palliatifs, de droit du patient et de décisions de fin vie ou encore le développement du réseau. Depuis 2011, la partie des soins palliatifs financée par la Région wallonne (FWSP et Plates-formes) fonctionne dans le cadre d’un plan pluriannuel prolongé en 2014. La dynamique du secteur peut-être corrélée, entre autres, par le succès du Colloque Wallon des Soins palliatifs et de la revue « Soins Palliatifs.be ». Les soins palliatifs hospitaliers, les unités de soins et les unités mobiles intrahospitalières restent dans les compétences fédérales.

    En ce qui concerne la formation, la diversité des publics cibles est vaste. Les aides‑soignantes, les volontaires, les infirmiers, les personnels des maisons de repos et des maisons de repos et de soins, les psychologues, les kinésithérapeutes et les assistants sociaux bénéficient des formations proposées par les plates-formes de plus en plus souvent associées aux structures de l’Enseignement de Promotion Sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les médecins généralistes ne sont pas oubliés par des activités de formation continue.

    En outre, l’aidant proche placé dans le contexte difficile des soins palliatifs peut aussi bénéficier de l’intervention d’une aide familiale.

    Aujourd’hui, si beaucoup reste à faire dans le domaine des soins palliatifs, nous pouvons certainement être satisfaits des progrès réalisés sous cette législature dans l’accompagnement des personnes en fin de vie et de leurs proches.

    Par ailleurs, la sixième réforme de l’État entraînera le transfert de compétences également en cette matière. En effet, les plates-formes et les équipes de soutien (réseau de la deuxième ligne) seront gérées par la Wallonie à partir du 1er juillet 2014 en principe et, dans les faits, à partir du 1er janvier 2015. La prochaine législature aura donc à homogénéiser les politiques régionales et ex-fédérales en la matière, de manière à donner encore plus de cohérence et de pertinence à nos actions, notamment en termes de résultats atteints.