/

La fermeture du site de production Lutti de Bois d'Haine

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 130 (2013-2014) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/01/2014
    • de TANZILLI Antoine
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Je souhaite ici me faire le porte-parole de l’indignation, et le mot est faible, des travailleurs de l’entreprise Lutti de Bois d’Haine suite à l’annonce par la direction du groupe que le site, ravagé par un incendie le 11 octobre dernier, ne serait pas reconstruit.

    La direction avance comme argument que la reconstruction serait, je le cite, « économiquement irraisonnable ». Elle se base, pour affirmer cela, sur les résultats d’une l’analyse des possibilités de reconstruction qu’elle aurait réalisée. Celle-ci intègre, notamment, les délais, l’impact économique de ne pas pouvoir produire durant ce laps de temps, les subsides qui pouvait être accordés ainsi qu’une première étude de concept. La direction justifie également sa décision par des contraintes d’ordre réglementaire qui empêche de reconstruite sur le site actuel.

    Cette décision laisse pantois au regard de la mobilisation immédiate de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux de la région, dès après l’incendie, afin de permettre la reconstruction du site de production. Monsieur le Ministre lui-même indiquait, en réponse à mon interpellation d’octobre dernier, que la Wallonie était disponible pour aider ce processus.

    Aujourd’hui le dernier espoir des travailleurs repose sur l’arrivée d’un éventuel repreneur.
    Monsieur le Ministre dispose-t-il de l’étude évoquée par la direction ? Si pas, envisage-t-il de la demander afin de vérifier la véracité de celle-ci ?

    A-t-il eu un contact avec la direction afin de chercher une autre solution ?

    Si un repreneur devait se présenter pourrait-il bénéficier des garanties de la Wallonie ?
  • Réponse du 03/02/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Depuis l’incendie, la Wallonie est en contact régulier tant avec la Direction de l’entreprise qu’avec les organisations représentatives des travailleurs pour tenter de maximiser les chances d’un investissement dans la Région du centre et ainsi permettre à tous les 152 travailleurs de continuer à exercer leur savoir-faire.

    Toutes les dispositions ont été prises pour que l’entreprise soit bien au courant des dispositifs d’intervention de la Région wallonne, que ce soit au travers de subsides ou encore via l’octroi d’un prêt ou d’une prise de participation en capital.

    La direction avait alors fait savoir qu’elle devait encore établir un business plan.

    Le 20 décembre dernier, la direction a annoncé sa décision de ne pas poursuivre ses activités en Belgique.

    Depuis cette décision, les services du Ministre de l’Économie ont tenté à plusieurs reprises de joindre l’entreprise ; celle-ci a finalement répondu qu’elle était disposée à participer à une rencontre avec les autorités régionales le 7 janvier dernier.

    Lors de cette rencontre, la direction a maintenu sa volonté de fermer le site arguant que le projet n’était pas économiquement viable malgré les soutiens potentiellement envisageables au niveau de la Région wallonne.

    En ce qui concerne les aides régionales, l’entreprise a reçu une prime à l’investissement pour un montant de 418.000 euros liquidé à hauteur de 362.000 euros. Cependant, ce montant liquidé a été récupéré quelque temps après pour non-respect de la condition d’emploi.

    La direction et les organisations représentatives des travailleurs sont actuellement en discussion pour tenter de trouver un accord social équilibré.

    La Wallonie reste attentive à l’évolution de ce dossier.