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Le déficit d'abeilles en Europe

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 303 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 13/01/2014
    • de SONNET Malika
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Selon une recherche menée au Royaume-Uni, à l’université de Reading, l’Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d’abeilles, soit 7 milliards de ces insectes, pour correctement polliniser ses cultures.

    L’une des causes serait la politique européenne en matière d’agrocarburants. En effet, en raison du développement des cultures oléagineuses, les besoins de pollinisation ont crû cinq fois plus vite que le nombre de colonies d’abeilles entre 2005 et 2010. D’où, aujourd’hui, une situation de déficit.

    Ainsi, dans la moitié des 41 pays étudiés, « il n’y a pas assez d’abeilles pour polliniser correctement les cultures, notamment en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie », précisent les chercheurs. Ceci rend l’agriculture de plus en plus dépendante des pollinisateurs sauvages.

    La Wallonie mène une politique assez pro-active en la matière notamment avec son Plan Maya. Comment nous situons-nous au niveau européen ? La politique wallonne en la matière porte-t-elle ses fruits ?

    Cette question me donne également l’occasion d'interroger Monsieur le Ministre sur le bilan du Plan Maya et plus particulièrement l’opération Jardin Maya lancée au printemps 2013. Combien de communes sont actuellement partenaires ? Combien de « Jardiniers Maya » ont-ils répondu à son appel ?




  • Réponse du 28/01/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    La question du déficit de pollinisateur à l’échelle des plaines agricoles est difficile à estimer. Il faut signaler que c’est au niveau fédéral que la Belgique s’est engagée à quantifier les services écosystémiques, dont la pollinisation. Nombre de projets de recherche sont actuellement menés en ce sens et j’espère qu’ils apporteront des réponses rapidement.

    En Wallonie, mon prédécesseur et moi-même avons mené une politique proactive pour la protection de ces pollinisateurs tant au niveau du Plan Maya qu’au travers la mise en œuvre des mesures agri-environnementales dans le milieu agricole, et plus spécifiquement la MAE9 dite « MAE pollinisateurs ».

    Maya en 2014, c’est 168 communes engagées, pas moins de 1 391 chartes avec des jardiniers qui ont été signées. Nous ne disposons pas, de suivi scientifique sur les retombées directes de la mise en place du Plan Maya. Cependant, ce plan se base sur un des principes fondamentaux de la biologie des populations, à savoir que la conservation des espèces passe par la conservation de leur habitat. Le Plan Maya, en mettant à disposition le gîte et le couvert pour les abeilles, qu’elles soient domestiques ou sauvages, ne peut que contribuer positivement au développement de leurs populations.

    Ce plan contribue aussi largement à la sensibilisation des citoyens et donc à une meilleure prise de conscience de l’importance des services rendus par les pollinisateurs.