/

Le bilan de l’expérience-pilote d’accueil de nuit pour personnes démentes actives la nuit au domicile.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 48 (2003-2004) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/04/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DETIENNE Thierry, Ministre des Affaires sociales et de la Santé

    Dans le cas où une famille, ou un conjoint, doit s'occuper d'une personne âgée atteinte de maladie mentale, la sollicitation est grande, de jour comme de nuit, et les difficultés de l'entourage sont plus fréquentes et bien compréhensibles. Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ou d'autres maladies neurodégénératives, présentent une activité nocturne hors du commun, qui épuisent d'autant plus les familles ou les conjoints qui se sentent “mobilisables” 24 heures sur 24.

    C'est pour ces raisons qu'a été confiée à la Ligue Alzheimer une recherche-action “accueil de nuit pour personnes démentes actives la nuit au domicile”.

    Des “centres d'accueil de nuit” expérimentaux ont été testés, pendant six mois, au sein de trois maisons de repos et de soins possédant un accueil de jour agréé par la Région wallonne, en lien avec les partenaires gérontologiques de l'environnement de ces établissements (entités communales, services d'aide et de soins, autres maisons de repos et de soins, professionnels médicaux et paramédicaux indépendants, animateurs des groupes d'entraide de la Ligue Alzheimer, etc.). Ils sont situés à Comines-Warneton (L'Orée du Bois), à Liège (IPAL “Les Murlais”, à Braine l'Alleud (Le Vignoble, CPAS).

    Les objectifs, à travers la généralisation de services d'accueil de nuit, sont de :

    - permettre aux conjoints ou aux enfants de personnes perturbées la nuit de pouvoir “souffler” et dormir les nuits où celles-ci sont accueillies en services d'accueil de nuit;
    - proposer aux personnes actives la nuit de pouvoir vivre à leur rythme, avec peu de contraintes;
    - éviter des hospitalisations ou des entrées en maisons de repos et de soins inutiles et perturbatrices.

    Tout homme, et toute femme, de plus de 60 ans (avec dérogation possible avant 60 ans), atteint de la maladie d'Alzheimer, ou d'autres maladies neurodégénératives (personnes souffrant de syndromes démentiels (séniles ou préséniles) ou d'autres troubles cognitifs pour lesquelsun diagnostic a été posé), “non grabataire”, ayant des problèmes de rythme éveil/sommeil difficilement gérables pour son entourage, habitant, de préférence, la région du centre d'accueil, pouvait participer à l'expérience.

    Les équipes d'accueil de nuit se mobilisent de manière à proposer ,dès la fin de l'après-midi, à la personne démente, un lieu d'accueil et de vie sociale pour la soirée ou la nuit, où la personne

    âgée

    pourra vivre sans contrainte son activité de soirée ou de nuit et arriver à apaiser ses angoisses “face au crépuscule et à la nuit” pour se permettre de dormir au moment où il le choisira.

    Les professionnels de l'accueil de nuit travaillent en équipe avec l'entourage de la personne, que ce soit la famille, le conjoint, les voisins, mais aussi le médecin traitant et les professionnels de maintien à domicile, afin de respecter au mieux les habitudes de vie de la personne et mettre en évidence ses potentialités ...

    Les centres d'accueil de nuit devaient être évalués au bout de six mois de fonctionnement, fin décembre 2003, afin d'en retenir les contours d'une réglementation visant le développement de cette formule nouvelle sur l'ensemble de la Wallonie.

    Monsieur le Ministre peut-il nous faire le bilan de l'expérience ? Qu'adviendra-t-il des sites expérimentaux ? Souhaite-t-il étendre l'expérience à d'autres maisons de repos ?
  • Réponse du 26/04/2004
    • de DETIENNE Thierry

    J'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'honorable Membre les éléments de réponse suivants.

    Les centres d'accueil de nuit retenus pour l'expérience pilote ont fonctionné sous subvention de la Région wallonne durant six mois, jusque fin décembre 2003. Depuis cette date, les trois sites continuent d'offrir à toute personne le désirant la possibilité d'un accueil de nuit, dans l'attente de la signature d'une convention avec l'INAMI.

    Actuellement, l'opérateur chargé de coordonner cette expérience (la Ligue Alzheimer) est dans un processus d'évaluation et de préparation du rapport final.

    Le rapport devra faire le bilan de l'opération ainsi que des recommandations quant à son extension éventuelle à l'ensemble de la Wallonie.

    La Ligue Alzheimer doit établir son rapport pour le 31 mai 2004. Ce n'est qu'après en avoir pris connaissance qu'il me sera possible de fournir à l'honorable Membre toutes les précisions qu'il souhaite.