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Le bridage des éoliennes

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 342 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 23/01/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    L'année 2013 a été marquée par la suspension ou l'annulation de nombreux permis par le Conseil d'État pour des projets éoliens à cause du non-respect des normes de bruit. Il semble que la réponse choisie par les promoteurs de ces projets est de brider leurs éoliennes.

    Cette solution est-elle légale ? Le cas échéant, comment s'assurer dans le cas de bridage du respect des normes de bruit ?

    En outre, n'y a-t-il pas un risque, en les bridant, de diminuer leur capacité productive ?

    D'une manière générale, comment prendre en compte, quantifier et juger de l'impact sur la santé des riverains des infrasons émis par les éoliennes ?
  • Réponse du 20/03/2014
    • de HENRY Philippe

    La solution du bridage est « légale » en ce sens qu’elle permet d’atteindre les objectifs du permis délivré moyennant une action sur la courbe de puissance des machines concernées, durant des périodes de temps déterminées. De plus, c’est une solution vérifiable puisque ces courbes sont enregistrées en continu par les exploitants, au sein de chaque machine, et qu’il est, a posteriori, aisé de contrôler la bonne application du bridage par la simple observation de ces données.

    Le bridage fait systématiquement l’objet d’une étude sur le productible de l’ensemble du parc. Les décisions sont prises au regard de cette analyse. La plupart du temps un bridage équivalent à 3dba suffit à ce qu’on rencontre la norme. Et cela correspond à une diminution du productible acceptable.

    En ce qui concerne les infrasons, s’il est exact que les éoliennes émettent des infrasons, ceux-ci le sont cependant à un faible niveau et sont non perceptibles par l'oreille humaine. Les infrasons des éoliennes sont moins puissants que ceux qui nous entourent en provenance de sources naturelles comme le vent et les vagues ou ceux liés à la circulation, aux systèmes de ventilation, etc.

    Une analyse effectuée par l’Institut de Physique appliquée de l’Université de Stuttgart sur les émissions d’infrasons par les éoliennes démontre que, pour la gamme des éoliennes de 2 à 3 MW et à une distance de plus de 350 mètres des habitations, les émissions d’infrasons générés par des éoliennes ne sont pas susceptibles d’induire une gêne auditive pour les riverains. Or, en Wallonie, les éoliennes sont toujours situées à plus de 350 mètres des habitations.