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Le « Babache hall » de Tournai

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 210 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 28/01/2014
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    L’affaire prêterait à sourire si elle ne menaçait pas le développement d’un club et d’une discipline populaire chers aux Tournaisiens, le handball.

    En effet, à Tournai, la salle qui doit être le haut lieu du sport prend l’eau depuis des années. En cause : la toiture, ce qui outre d'empêcher la pratique normale du sport et un usage opportun de la salle, risque d’accélérer la détérioration du revêtement – en parquet, faut-il le préciser – et générer de coûteuses réparations aux contribuables tournaisiens et potentiellement wallons via Infrasports. Aujourd’hui, des bâches ont été posées à l’intérieur.

    Monsieur le Ministre connaît-il ce dossier ? Quels en sont les divers éléments ? Est-il vrai que l’échevin des sports local a été dûment informé par ses services sur la procédure à suivre dans ce cas ? Où en est formellement la procédure au niveau d’Infrasports ? Pour autant qu’un dossier existe ?

    La situation va-t-elle continuer à se détériorer de la sorte, alourdissant la facture finale, non seulement budgétaire, mais aussi sportive ? Comment Monsieur le Ministre analyse-t-il l’approche de ce dossier ? Le hall des sports est-il le seul à mériter le qualificatif de "babache" ?
  • Réponse du 20/02/2014
    • de ANTOINE André

    Je remercie l'honorable membre pour l’intérêt qu’il porte aux infrastructures sportives wallonnes et plus particulièrement au hall des sports de Tournai.

    Le mardi 26 novembre dernier, je me suis rendu dans cette infrastructure pour y annoncer des subsides pour la Wallonie Picarde.
    Exemples :
    * Tournai : Aménagement et extension du hall indoor d’athlétisme de la RUSTA (1.000.000 euros) ;
    * Tournai : Aménagement de l’installation d’éclairage à la piste d’athlétisme de la RUSTA (169.740 euros).

    Lors de cette conférence de presse, j’ai été interpellé par un journaliste concernant les travaux de rénovation de la toiture du hall omnisports de Tournai.

    N’ayant toujours pas de dossier complet en mon cabinet, il m’était impossible d’octroyer les subsides pour ces travaux.

    Présent à la conférence, j’ai invité l’Échevin des sports de la Ville de Tournai, Monsieur Tarik Bouziane à introduire, auprès d’Infrasports, une demande de procédure d’urgence pour ces travaux.

    En effet, l’article 23 du décret autorise le demandeur à réaliser des travaux d’urgence pour lesquels l’intervention est sollicitée sans attendre la signature de la promesse ferme de subvention.
    Cette dérogation a pour but de préserver, vu l’urgence, le droit de subvention.


    Historique du dossier :
    Une demande de subside relative à la réfection de la toiture du hall est introduite auprès d’Infrasports.

    Une réunion, en présence de l’inspecteur général a.i., a eu lieu à Tournai pour faire le point sur les différents dossiers tournaisiens et pour voir l’état de la toiture ;

    Le 25 novembre 2013, suite à l’analyse en profondeur du dossier, Infrasports a adressé un courrier à la Ville de Tournai concernant le type de toiture. Infrasports s’étonnait en effet de la solution retenue dans le cahier spécial des charges (membrane PVC type « Alcorplan »). De fait, le matériau choisit par la Ville de Tournai présente des caractéristiques et une mise en œuvre similaires à la toiture actuellement en place et faisant l’objet de nombreux problèmes.
    De plus, Infrasports évoque également dans ce courrier les différentes remarques techniques concernant ce dossier.

    Le 29 novembre 2013, suite à ma visite sur place, une demande de procédure d’urgence est introduite auprès d’Infrasports.

    Le 16 décembre 2013, l’Inspecteur général a.i. a organisé une réunion technique. Au vu des remarques d’Infrasports concernant le type de matériel choisit par la ville et vu l’importance de la bonne exécution de ces travaux, il a été convenu avec la commune :
    - que le procédé utilisé soit approuvé par le CSTC (Centre Scientifique et Technique de la Construction) comme technique acceptable ;
    - qu’un organisme de contrôle « type SECO » suive activement le chantier ;

    Le 9 janvier 2014, la ville confirme auprès d’Infrasports son accord sur les 2 conditions citées ci-dessus.

    Il faut comprendre qu’il est important de prendre toutes les précautions pour que les travaux soient correctement exécutés et contrôlés.

    J'informe l'honorable membre que je viens d’accorder la procédure d’urgence concernant ce dossier. La ville peut dès lors entamer les travaux et ce, sans attendre la promesse ferme de subside.