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L'amélioration du réseau d'aide à la recherche d'emploi présentée par la Commission européenne (EURES)

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 224 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 05/02/2014
    • de ZRIHEN Olga
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Actuellement, environ 7,5 millions d'Européens travaillent dans un État membre autre que le leur, soit à peine 3,1% de la population active totale.

    Malgré un niveau de chômage toujours élevé en Europe, l'Observatoire européen des postes vacants révèle que deux millions de postes étaient à pourvoir au premier trimestre 2013. Ces vacances pourraient être dues pour une bonne part à des pénuries de main-d'œuvre ne pouvant être palliées au niveau local. Pourtant, la mobilité s'est considérablement accrue. Depuis 2005, le nombre de travailleurs européens actifs dans un autre État membre a atteint les 4,7 millions.

    Afin de faciliter la circulation des travailleurs, la Commission européenne a présenté une proposition visant à renforcer le réseau paneuropéen de recherche d'emploi EURES afin d'augmenter le nombre d'offres d'emploi proposées, d'accroître les chances de recrutement des travailleurs et d'aider les employeurs - notamment les PME - à pourvoir leurs postes vacants de manière plus rapide et efficace et qui ne seraient pas en mesure de recruter à l'étranger actuellement sans les services fournis gratuitement par EURES.

    Il s'agit d'une façon de lutter contre le chômage et de pallier les déséquilibres sur les marchés du travail en maximisant les échanges d'offres d'emploi dans l'Union européenne.

    Comment ces informations sur la possibilité de pourvoir un poste dans l'Union européenne sont-elles relayées par le FOREm ? Comment les demandeurs d'emploi envisageant de partir travailler à l'étranger sont-ils informés des divers services fournis par EURES ? Disposons-nous du nombre de Wallons quittant la Belgique pour travailler dans un autre pays européen ?
  • Réponse du 04/04/2014
    • de ANTOINE André

    Fondé en 1993, EURES est un réseau de coopération entre la Commission européenne et les services publics de l’emploi des États membres de l’Espace économique européen et d’autres organisations partenaires (notamment les partenaires sociaux). La mise en commun des ressources des organisations membres et partenaires d’EURES constitue une base solide, permettant au réseau EURES d’offrir des informations, des conseils et des services de recrutement/placement aux travailleurs et aux employeurs, ainsi qu’à tout citoyen désireux de tirer profit du principe de la libre circulation des personnes.

    C’est ainsi que le FOREm met à disposition depuis bientôt vingt ans des services liés à la mobilité internationale par le biais de conseillers dits « Conseillers EURES » ou « Conseillers en mobilité internationale ». Ces conseillers reçoivent une formation adaptée de la part de la Commission européenne en vue de fournir un service de qualité et des informations actualisées sur les conditions de vie et de travail dans les États membres ainsi que sur les opportunités d’emploi en Europe. Les offres d’emploi disponibles dans l’Espace économique européen sont centralisées via le portail EURES logé sur le site de la Commission européenne (transparence du marché de l’emploi européen).

    Les demandeurs d’emploi sont informés sur les services EURES grâce à un large éventail d’actions qui vont des informations collectives aux entretiens en face à face, en passant par des informations ciblées par pays et/ou secteur. La publicité peut passer par une diffusion large (affichage, médias, toutes-boîtes, web,…) ou un mailing ciblé en fonction des publics visés.

    La décision de la Commission européenne au sujet du renforcement d’EURES (1) a pour but d’aider les demandeurs d’emploi à entrer plus facilement en relation avec des employeurs recherchant des compétences particulières, de cibler davantage les secteurs et les métiers en déficit de main-d’œuvre qualifiée et de soutenir des programmes de mobilité axés sur les jeunes. Pour organiser la mise en œuvre de cette nouvelle inflexion, il est demandé de travailler avec de nouveaux partenaires et de mettre en place les services ciblés pour favoriser la rencontre entre l’offre et la demande d’emploi au niveau européen. Cela se traduit notamment par un renfort des services offerts aux employeurs et une ouverture à tout acteur du marché de l’emploi, qu’il soit public ou privé.

    Au niveau statistique, les données de l’INAMI permettent d’éclairer - mais partiellement - la mobilité des Wallons vers l’étranger. L’INAMI donne, en effet, des chiffres sur la mobilité des travailleurs, mais uniquement dans les pays limitrophes et pour les personnes qui résident en Wallonie mais travaillent à l’étranger. Selon cette source, à fin juin 2012, près de 50 000 Wallons travaillent dans un pays frontalier dont : 75 % au Grand-Duché de Luxembourg (36 495 personnes), 11 % en Allemagne (5 403), 11 % en France (5 643), 3 % aux Pays-Bas (1 347).

    Par ailleurs, Statbel publie en ligne des statistiques sur les émigrations des Belges à l’étranger. Il s’agit ici des Belges qui émigrent à l’étranger (le détail des pays de destination n’étant pas précisé) pour une raison qui peut être professionnelle, mais pas uniquement (par ex. les retraités). Sur la base de ces données, le nombre de Belges allant vivre à l’étranger suit une tendance croissante. Enfin, le centre pour l’égalité des chances complète cette information dans un rapport statistique et démographique (2). Selon cette étude, 33.773 Belges ont quitté le pays en 2010. Il s’agirait surtout d’hommes d’âge actif. L’étude ne précise pas non plus le pays de destination des Belges migrant à l’étranger.



    (1) Décision d’exécution de la Commission du 26 novembre 2012 portant application du règlement (UE) n° 492/2011 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne la compensation des offres et des demandes d’emploi et le rétablissement d’EURES, JO L 328 du 28.11.2012, p. 21–26
    (2) « Migrations et populations issues de l’immigration en Belgique » publié en 2013