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Le projet FlexiTEC

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 378 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 10/02/2014
    • de MORREALE Christie
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La Wallonie soutient la mise en place d'un service de mobilité à la demande lancé par les TEC. Les communes des Provinces de Namur et de Luxembourg peuvent répondre à l'appel à projets "FlexiTec" jusqu'au 17 février prochain.

    Ce nouveau dispositif est une très bonne initiative, en particulier pour les communes rurales, isolées des transports en commun et leurs habitants. Si ce projet rencontre le succès escompté, il pourra, je l'espère, être étendu à d'autres provinces, ce qui est une excellente chose. Le véhicule, sa conduite et le dispositif de réservation sera à charge des communes ou du partenaire de son choix (association, CPAS...). Un budget de 150.000 euros a été dégagé pour deux années de test.

    Monsieur le Ministre peut-il nous préciser les objectifs fixés par ce projet ? Des réunions de concertation se tiendront-elles entre les TEC et ses services au cours de la phase de test ? Quel sera l'impact budgétaire pour la Wallonie ?
  • Réponse du 13/02/2014
    • de HENRY Philippe

    FlexiTEC est né à la demande du Conseil d’Administration du TEC Namur-Luxembourg qui souhaitait que la Direction lui propose une solution pour la ruralité. On peut constater en effet, notamment suite à la multiplication et à la diversification des demandes de mobilité, que l’autobus classique, requérant une fréquentation suffisamment importante pour être efficient et étant moins flexible au niveau de ses arrêts et ses horaires, ne pouvait être la solution unique de mobilité en milieu rural en dehors de la voiture personnelle.

    FlexiTEC s’inscrit par ailleurs dans la logique du contrat de service public, notamment dans le cadre du rôle du TEC en tant que manager de la mobilité. Le contrat de service public promeut la recherche d’une solution globale de mobilité pour les voyageurs combinant différents modes de transport : train, bus, vélo et des solutions alternatives dans lesquelles pourra s’inscrire le dispositif FlexiTEC, s’il s’avère concluant.

    Les objectifs du projet pilote sont les suivants :
    - Proposer à la population un service complémentaire à l’offre régulière et adapté à la ruralité.
    - Soutenir des initiatives locales s’inscrivant dans cette logique de complémentarité.
    - Tester et ensuite évaluer un nouveau mode de collaboration avec les communes ainsi que le modèle de transport à la demande.

    Tester : cela signifie qu’on ne conclut rien à ce stade quant à la pertinence du modèle de transport (tarifs, limites d’utilisation, …) et modèle de collaboration (convention avec des communes et, éventuellement, un exploitant local). Les deux années d’expérimentation avec les projets retenus seront utilisées pour mettre en évidence les forces et faiblesses du système et dès lors de nécessités d’adaptation.

    Ainsi, plusieurs questions soulevées récemment dans la presse trouveront probablement réponse à l’issue de l’expérience grâce à une évaluation approfondie. L’enjeu d’un projet pilote est bien celui-là.

    Service complémentaire : il n’est nullement question de concurrencer ou supprimer les lignes de bus classiques, mais bien de les renforcer lorsque c’est possible et réaliste.

    En objectifs chiffrés, en tant que Ministre de la Mobilité, je subventionne le projet pilote à hauteur de 150.000 euros sur deux ans. Cette subvention permettra de soutenir de 10.000 à 30.000 courses FlexiTEC, soit au moins autant de personnes transportées. Cette fourchette importante s’explique par le fait que le quota de km attribué par commune dépend de la densité de la commune. Les données emmagasinées grâce à ces courses alimenteront l’évaluation de l’expérience. Le nombre de communes retenues dépend de leur densité d’habitat, mais le TEC estime qu’une petite dizaine d’entre elles pourraient être sélectionnées.

    Le TEC Namur-Luxembourg a lancé un premier appel à intérêt aux communes du Luxembourg et du sud namurois, et une quarantaine ont répondu et participé à une réunion d’information qui vient de se tenir, ce qui témoigne de l’intérêt manifeste du projet.

    Nous verrons donc, au gré du déroulement de cette expérience pilote, le bilan à en tirer et les suites à donner à ce concept.