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La coupe des arbres sur l’A54

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 379 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 10/02/2014
    • de MEERHAEGHE Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les arbustes et les arbres sur le tronçon entre Jumet et Gosselies de l’A54 ont, tout récemment, été purement et simplement coupés. Un article de presse de La Nouvelle Gazette du 22 janvier précise que le SPW Travaux a pris cette décision afin de préserver la sécurité que ce soit en termes de visibilité ou pour éviter les chutes de feuilles qui finissent par boucher les avaloirs.

    Vu les justifications évoquées, d’autres chantiers de ce type sont-ils prévus ou déjà opérés ? Pour quelles raisons une décision d’une telle radicalité a-t-elle été prise cette année alors que les feuilles tombent en automne depuis toujours ?

    Par ailleurs, le SPW Travaux prévoit, selon l’article, de reverdir les bermes centrales ou latérales de façon plus « mesurée ».

    Quel est le coût de ces diverses opérations d’abattage ? Et quel sera le coût de ces réaménagements ? Parallèlement, quel est le coût de l’entretien de ces abords les années précédentes ?

    Enfin, quelle est la destination du bois ainsi récolté ? Est-il destiné à la vente ? Le cas échéant, via quelle filière ?
  • Réponse du 27/02/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Lors de la création des autoroutes, dans les années 1970 - 1980, de nombreuses plantations furent réalisées le long de celles-ci, notamment dans la région de Charleroi. À cette époque on plantait densément sans trop se soucier de l’entretien ultérieur et du développement de ces arbres. Depuis lors, la végétation s’est évidemment fortement développée.

    Cela engendre aujourd’hui des risques pour la sécurité des usagers, en masquant la signalisation et l’éclairage public, ainsi que des problèmes d’inondation par obstruction des dispositifs d’évacuation des eaux : avaloirs, fossés, drains et bassins d’orage. Ceci est sans compter les risques de chute d’arbres lors de tempête, risques liés notamment au faible enracinement consécutif à la forte densité de plantation.

    Contrairement à d’autres directions territoriales des routes, celle de Charleroi n’avait plus réalisé d’entretien de ses espaces verts depuis plusieurs années déjà. Cela notamment en raison du coût des travaux d’élagage et de leur impact sur la mobilité : les travaux étaient devenus plus conséquents car ils nécessitaient l’utilisation d’un matériel plus encombrant.

    Afin de remédier à la situation, et grâce aux moyens financiers de la SOFICO, la Direction des routes de Charleroi a lancé l’année passée un important marché global d’entretien des espaces verts des autoroutes de Charleroi. Il s’agit d’un marché de 3,3 millions d’euros qui inclut non seulement les abattages d’arbres et mises à gabarit qui sont réalisés en ce moment, mais également des opérations de brossage, curage des avaloirs, débroussaillage, élagage, ramassage de déchets, curage de fossés, … soit un ensemble d’opérations nécessaires à l’entretien des abords du réseau. Par exemple, l’enlèvement de toute cette abondante végétation a permis de dégager près de 400 km de fossés et de drains qui n’avaient plus été entretenus depuis des décennies.

    En ce qui concerne la replantation, on procédera bien à l’aménagement de la berme centrale et des abords de l’autoroute en prés fleuris pour un montant de 60.000 euros. Par la suite, il est prévu d’autres replantations mesurées permettant de rencontrer principalement deux objectifs qui me sont chers. D’une part, la suppression des obstacles latéraux, et d’autre part, la valorisation du potentiel de biomasse des bords d’autoroutes.

    Il est à noter à ce propos que les arbres abattus sont broyés sur place et que le broyat est évacué pour valorisation en pellets ou biomasse.