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L’absence de politique concertée et efficace de lutte contre les rats musqués

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 420 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 04/03/2014
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    L’administration flamande vient de communiquer ses chiffres en matière de lutte contre les rats musqués. Ils sont édifiants : de 42 000 spécimens éliminés en 2000, elle est passée à 730 l’année dernière. Le rat n’est pas devenu plus intelligent et n’a pas évité les pièges. Au contraire, c’est bien une réduction de la population de ce destructeur de berges qui est enregistrée, une réduction effective grave à une approche concertée à tous les niveaux, intensive et soutenue dans le temps.

    Même les défenseurs de la biodiversité s’accordent à dire que l’élimination de cette espèce invasive est une priorité, car elle n’a en fait rien à faire dans nos régions.

    Existe-t-il une politique coordonnée de réduction de l’espèce, voire d’élimination de celle-ci ?

    Les services wallons d’éradication sont-ils toujours des services qui fonctionnent au cas par cas, selon les appels des personnes qui font le constat de la présence de ces animaux ?

    Comment est organisée la lutte contre ce nuisible en Wallonie ?

    Il me revient que les équipes sont déforcées par des non-remplacements de départs à la retraite ou des réorganisations ? Qu’en est-il ?

    Est-il vrai qu’un seul agent doit couvrir une zone aussi large et même plus grande que la Wallonie picarde ?

    Comment avoir des résultats probants dans de telles conditions ?

    Combien d’agents ont cette mission dans leurs attributions ?

    Au-delà de la Wallonie, la Flandre craint que ses efforts soient vains, car si elle pratique la tolérance zéro à l’égard du rat musqué, il n’en est rien de la Wallonie, ni du nord de la France.

    Quelle réponse Monsieur le Ministre adresse-t-il à son homologue flamand inquiet de la différence d'approche, pour ne pas dire le laisser-aller en matière de lutte contre les rats musqués ?
  • Réponse du 24/03/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Service public de Wallonie comprend, au sein de la Direction des Cours d’Eau non navigables du Département de la Ruralité et des Cours d’Eau, un service de lutte contre le rat musqué. Ce Service de Piégeage emploie actuellement 17 piégeurs pour un cadre prévu de 21 agents, correspondant aux 21 secteurs de piégeage répartis sur l’ensemble du territoire wallon.

    En routine, les piégeurs parcourent d’initiative les voies et étendues d’eau du secteur qui leur est alloué afin de détecter la présence de foyers de rats musqués et d’éradiquer ceux-ci à l’aide des moyens tant mécaniques que chimiques dont ils disposent.

    En outre, les agents sont également tenus de donner suite, dans les meilleurs délais en fonction de leur disponibilité et de l’optimisation de leur travail, aux demandes d’intervention que reçoit le Service central.

    Le Service de Piégeage a donné suite à 303 demandes en 2010, 236 demandes en 2011, 269 demandes en 2012 et 226 demandes en 2013. Ces chiffres ne concernent que les demandes effectivement reçues par le Service central. Les agents reçoivent également bon nombre de demandes directes de riverains au gré de leur trajet le long des cours d’eau ainsi que des sollicitations de différents acteurs du domaine de l’eau ou de la nature (contrats de rivière, DNF, communes,…).

    En termes de résultats, le Service de Piégeage a capturé 15.423 rats musqués en 2009, 12.940 en 2010, 13.200 en 2011, 12.648 en 2012 et 9.726 rats musqués en 2013. Durant cette période, près de 258.000 appâts par an sont posés pour l’ensemble du Service.

    En plus de la lutte contre le rat musqué, le Service de Piégeage est également sollicité pour son expertise technique dans la lutte contre le surmulot. Il est également ponctuellement amené à intervenir dans le cadre d’actions de lutte contre d’autres espèces invasives animales, par exemple par la mise au point de techniques de capture, en coordination avec la Cellule interdépartementale de lutte contre les espèces invasives du Service public de Wallonie.