/

La vulnérabilité des usagers faibles empruntant la RN 912

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 449 (2013-2014) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/03/2014
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    A de nombreuses reprises je suis déjà intervenu au sein de cette commission sur la sécurisation de la RN912, qui traverse la Commune de La Bruyère et qui est plus communément appelée aussi « l’autoroute des betteraves ».

    En 2011, en réponse à l’une de mes questions écrites, Monsieur le Ministre m’indiquait que cette route régionale souffrait de deux problèmes à savoir d’une part le mauvais état du revêtement, qui depuis lors a été rénové, et d’autre part le passage de nombreux camions transportant des betteraves. Pour cette dernière problématique un accord a été trouvé entre le SPW, la râperie de Longchamps, les transporteurs routiers et les autorités communales de La Bruyère.Cependant, suite à la remise en état de la RN912, les riverains ont du constater une augmentation de la vitesse des automobilistes empruntant cet axe routier.

    Un comité de riverains c’est aussi constitué dans la foulé, afin de renforcer la sécurisation de la RN 912 qui traverse plusieurs entités (Bovesse, Saint-Denis, Meux…) de la Commune de La Bruyère. C’est à cette occasion que le 15 mai 2012 une réunion fût organisée pour une première rencontre, entre la Direction générale des routes, les services de Police, le Bourgmestre de La Bruyère et le comité des riverains.

    Lors de cette rencontre, l’ensemble des problèmes de sécurité furent soulevés et toutes les pistes de solutions ont été listées, pour en arriver à la rédaction d’un audit de sécurité routière qui serait soumis à l’avis de la Direction de la Sécurité des Infrastructures. En réponse à l’une de mes questions orale du 25 avril 2013 sur le sujet, Monsieur le Ministre déclarait : qu’en février 2013, la Direction de la Sécurité des Infrastructures indiquait dans son rapport qu’elle avait transmis à la Direction des routes de Namur, qu’une partie des propositions d’aménagement qui étaient envisagées, suite à la réunion du 15 mai 2012 entre les différents acteurs, devrait être réévaluée. Et qu’une réunion de la Commission provinciale de sécurité routière se penchera sur la question, le 30 avril 2013.

    Le 15 mai 2013, je le questionnais de nouveau sur le même sujet, pour connaître les avancées enregistrées lors de la réunion de la Commission provinciale de sécurité routière du 30 avril 2013. Mais à cette question il me répondait que le point relatif à la RN 912, dans la traversée de La Bruyère, avait finalement dû être reporté à une date ultérieure.

    Ma dernière intervention sur le sujet remonte quant à elle au 7 octobre 2013. Par le biais d’une question orale toujours, je l'interrogeais de nouveau sur l’état d’avancement de la sécurisation de la RN 912 sur la commune de La Bruyère. A ma question il me répondait qu’au final il allait s'en tenir aux propositions de la Direction des Routes de Namur, faisant suite à la réunion de mai 2012 et à l’avis de la Direction de la Sécurité et des Infrastructures.

    On peut aussi noter, que bien que la campagne betteravière, avec son balai incessant de 800 camions et de tracteurs par jour qui prennent la direction de la raffinerie de Longchamps soit terminée, les riverains et la Commune de La Bruyère n’ont que très peu d’information par rapport à la sécurisation de la RN 912. En effet ils n’aperçoivent toujours aucunes avancées sur la sécurisation de cette dernière, hormis la réalisation dernièrement d’une piste cyclable.
    En conclusion rien n’aurait encore été fait pour sécuriser les usagers faibles qui empruntent la RN912.

    Preuve en est, Monsieur le Ministre n'est peut-être pas savoir qu’en date du 14 février dernier une jeune fille a été renversée par une voiture alors qu’elle traversait un passage pour piéton de la RN 912, sur l’entité de Bovesse. Et pourtant, comme de nombreuses personnes le font tous les jours, cette jeune habitante de la commune de La Bruyère ne faisait qu’emprunter le chemin qui l’amènerait à la gare de Saint-Denis/Bovesse. Mais alors qu’elle traversait le passage pour piéton de la RN 912 elle a été percutée par une voiture qui venait de Saint-Denis et qui se dirigeait vers le carrefour « Didi ». Il ressortirait des premiers éléments de l’enquête que l’automobiliste circulait à une vitesse normale, mais malheureusement ce dernier n’avait pas aperçu la jeune fille habillée de sombre qui traversait le passage pour piéton.

    L’accident aurait cependant pu être évité si les aménagements nécessaires avaient été faits. De plus, j’ai appris que le SPW avait réalisé une étude pour envisager le placement d’équipements à cet endroit précis, et ce il y a plus d’un an.

    Pour le comité des riverains et les usagers faibles de la RN 912 s’en est trop. Pour eux il est plus que temps d’aménager dans l’urgence le passage pour piéton dont il est question et de continuer de sécuriser la RN 912. Ils réclament dés lors des aménagements, comme un meilleur éclairage et une meilleure signalisation des lieux… Et ils font remarquer que l’an dernier un cycliste avait déjà perdu la vie au même endroit.

    D’ailleurs afin de marquer le coup et de se faire entendre ils viennent de mettre en ligne une pétition qui demande un réaménagement du passage pour piéton traversant la RN912 entre la rue de Bovesse et le Baty Suargeon à Bovesse. Et en date du 27 février 2014 cette pétition recueillait déjà plus 300 signatures.

    De plus, le Conseil communal de La Bruyère en séance du 27 février dernier a adopté à l’unanimité une motion, qui est adressée à sa personne et qui indique que le Conseil communal décide :
    • D’exiger de la direction régionale des Routes de Namur d’effectuer dans les plus bref délais les travaux de sécurisation du passage pour piéton prolongeant la rue de Bovesse vers la gare (éclairage, marquage au sol, signalisation, modification du carrefour, feux tricolores) ;

    • D’exiger du SPW qu’un planning rapide de sécurisation de la RN 912 soir réalisé en concertation avec les riverains, la zone de Police et les autorités communales afin de solutionner les problèmes identifiés par les riverains ;

    • D’exiger un calendrier des travaux à réaliser par le SPW sur les routes régionales et autoroutes sur le territoire bruyèrois … ;

    • De demander au Ministre Di Antonio d’user de son droit d’injonction auprès du SPW- direction de Namur pour faire procéder aux travaux d’urgence, aux études et au calendrier tels que mentionnés ;

    • …

    De plus, lors de ce même Conseil communal du 27 février dernier, des élus du groupe politique « LB 2.0 Vert » déclaraient que Monsieur le Ministre aurait dégagé une ligne budgétaire pour sécuriser d’avantage la RN912. Et qu'il aurait envoyé une note « verte » au SPW pour demander la réalisation d’une partie des travaux de sécurisation de la RN912 et ce pour cette année.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Quelle sera sa réponse à la motion adoptée par le Conseil communal de La Bruyère ? Dispose-t-il d’un agenda concernant la mise en œuvre des propositions qui ont été approuvées ? Est-il exact qu'il a dégagé une ligne budgétaire pour la sécurisation de la RN912 ? Si oui pour quel montant ? Est-il exact aussi qu'il a envoyé une note « verte » au SPW ? Si oui, peut-on en connaître le contenu ?
  • Réponse du 08/04/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans ma réponse à la question orale de l'honorable membre du 7 octobre 2013, je l'informais que je m’en tiendrais aux propositions d’avril 2012 étant donné que la commune de La Bruyère ne s’était pas présentée, faite représentée, ou excusée à la réunion de la commission provinciale de la sécurité routière qui était prévue de se tenir le 3 septembre 2013. Dans cette réponse, je m’interrogeais également sur l’attitude de l’autorité communale de la Commune de La Bruyère quant à la sécurité à ce carrefour important.

    Les services de la DGO1 (et plus particulièrement les directions des routes de Namur et de la Sécurité des infrastructures routières) se penchent régulièrement, depuis plusieurs mois déjà, sur le dossier de sécurisation de la RN912 sur le territoire de La Bruyère.

    Il faut cependant être conscient que la RN912 est une route particulièrement longue (30 km entre Keumiée et Éghezée), qui ne concerne pas la seule commune de La Bruyère et où plusieurs zones sensibles existent et l’ensemble doit être planifié globalement.

    En effet, pour plusieurs raisons, dont celles liées à la mobilité, il ne peut être procédé à la sécurisation de plusieurs tronçons à la fois. C’est pourquoi l’administration procède une sécurisation progressive par aménagements successifs.

    Ainsi, des aménagements récents viennent d’être réalisés conjointement avec la Raffinerie Tirlemontoise, pour réduire les nuisances et les dangers consécutifs aux transports des betteraves.

    Le prochain dossier prévu par l’administration concerne bien la sécurisation des traversées piétonnes, et en particulier de celle située entre la rue de Bovesse et le Baty Suargeon à Bovesse.

    J’ai demandé à mon administration de travailler dans le sens des propositions qui sont de modifier ledit carrefour par :
    - la construction d’une nouvelle voirie sur une longueur de 150 mètres ;
    - l’aménagement d’un accotement piéton entre le précédent carrefour et l’entrée de Saint Denis (ce qui correspond à +/- 800 mètres d’accotement stabilisé) ;
    - la création de deux « effets de porte » de part et d’autre de l’entité de Saint-Denis ;
    - la création d’un passage piéton.

    J’ai effectivement dégagé une ligne budgétaire pour ces travaux dont les coûts sont estimés à 280.000 euros. Leur réalisation pourra être programmée en fonction des délais relatifs aux procédures des marchés publics.