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Centre d’enfouissement technique du champ de Beaumont.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 30 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 04/05/2004
    • de DESGAIN Xavier
    • à FORET Michel, Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme et de l'Environnement

    Les conditions d'exploitation du CET du champ de Beaumont ont été modifiées à plusieurs reprises et il devient compliqué de savoir ce qui y est encore autorisé ou pas.

    La très mauvaise localisation de ce CET impose pourtant des conditions d'exploitation assez précises afin, notamment, de régler le problème des odeurs. Il est en effet absurde d'autoriser sur ce site des déchets organiques et des déchets qui peuvent fermenter, car ceux-ci sont responsables d'odeurs inacceptables pour les riverains.

    Or je ne peux que constater que ces déchets resteront longtemps autorisés, puisque l'exploitation prévoit d'installer un système de récupération de biogaz.

    A ce propos, Monsieur le Ministre peut-il me donner l'évolution des déchets organiques et fermentescibles déversés au champ de Beaumont depuis son ouverture, ainsi qu'une estimation de la quantité totale de ces déchets qui pourra y être déversée durant la période d'exploitation du CET ?

    Dans ce contexte, comment sera-t-il possible de résoudre les problèmes d'odeurs que subissent les milliers de riverains de ce CET ?

    Complémentairement, Monsieur le Ministre peut-il me faire état des quantités de boues de dragage déversées au champ de Beaumont, et ce, par type de boues ? Monsieur le Ministre peut-il également me préciser si des réserves de capacité du CET sont prévues pour ce type de déchets ?

  • Réponse du 06/07/2004
    • de FORET Michel

    Je prie l'honorable Membre de trouver ci-après les éléments de réponse à ses questions concernant le centre d'enfouissement technique CETB à Charleroi.








    1. Déchets organiques et fermentescibles

    Les quantités de déchets déversés dans les zones de CET de type A - zones destinées à accueillir des déchets susceptibles de contenir une fraction fermentescible significative - et dans les zones de CET de type B - déchets non-fermentescibles -, sont reprises dans le tableau ci-après :

    _________________________________________________________
    Année Type A (en tonnes) Type B (en tonnes)
    _________________________________________________________
    2000 697 -
    2001 76.600 -
    2002 167.396 18.701
    2003 145.631 16.992
    2004 (-> 30/04/04) 19.698 16.942
    ________________________________________________________
    Total au 30/04/04 410.022 37.385
    ________________________________________________________

    Il est à noter que la fraction purement fermentescible contenue dans les déchets éliminés en zones de CET de type A est difficilement estimable.

    La capacité résiduelle de site au 3 avril 2004 est, sur la base des autorisations accordées à ce jour, estimée à 2.350.000 m3 et n'est pas ventilée en fonction des deux catégories de déchets susvisées, l'affectation d'une nouvelle cellule étant décidée en fonction des besoins prévisibles, dans le respect des règles de séparation prévues par le permis d'exploiter et du plan d'exploitation approuvé.

    Par ailleurs, l'arrêté d'autorisation prévoit l'interdiction de mise en CET de déchets organiques biodégradables à partir du 31 décembre 2009 et le Gouvernement wallon a adopté un arrêté qui s'applique évidemment à tous les CET wallons et qui interdit progressivement la mise en CET de certains déchets.

    2. Problématique des odeurs

    L'exploitant met en oeuvre les moyens suivants, visant à la réduction des nuisances dues aux odeurs :

    1° en amont, conscientisation des producteurs, incitation au tri et à la gestion rationnelle des stocks visant à réduire le temps de séjour des déchets dans le conteneur avant son enfouissement;

    2° lors de l'enfouissement, compactage important au moyen de deux compacteurs de 50 tonnes, utilisation de surfaces d'exploitation très réduites, couverture des déchets odorants par des matières appropriées;

    3° couverture journalière des zones d'exploitation au moyen de compost de déchets verts - effet de biofiltre - ou de broyats de caoutchouc;

    4° en cas de nécessité, utilisation de rampes d'aspersion de produits efficaces pour la lutte contre les odeurs;

    5° dès que la production le permettra, destruction du biogaz dans des conditions optimales.

    De plus, conformément au permis d'exploiter, une étude permettant de dresser un cadastre des odeurs a été commandée auprès d'un organisme extérieur et indépendant. Cette étude permettra à l'exploitant et à l'autorité d'identifier clairement les périodes défavorables en termes de propagation des odeurs ainsi que les zones exposées et leur degré d'exposition.

    Elle apportera des éclairages objectifs sur les problèmes olfactifs ponctuels inhérents à l'exploitation du CET et sur la manière de les résoudre.

    Les résultats seront commentés et évalués en concertation avec le comité d'accompagnement du CET. Une première phase de l'étude sera clôturée pour décembre 2004.

    3. Boues de dragage

    Le CET CETB n'a pas, à ce jour, accueilli de boues de dragage.

    L'acceptation de ce type de déchets n'exerce aucune influence sur la capacité globale du site, fixée par le permis d'exploiter actuel de 2.950.000 m3 , mais qui pourrait être prochainement portée à 3.950.000 m3 comme prévu dans la décision prise le 17 juillet 2003 par le Gouvernement wallon “réorientation de la présentation et de la gestion des déchets ménagers 2003-2008”.