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Le soutien de la Région wallonne au projet Solidarcité

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2014
  • N° : 296 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 13/05/2014
    • de TANZILLI Antoine
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Dernièrement, j’ai rencontré deux responsables du projet Solidarcité, qui est un projet pilote de l'Aide à la jeunesse. « L’année citoyenne Solidarcité » est un projet qui rassemble des jeunes de 16 à 25 ans venant de tous horizons. Regroupés en équipes, et accompagné par un responsable, ils s’engagent dans un projet dynamique reposant sur trois axes : un engagement citoyen sous forme de services à la collectivité et d’activités de rencontre, un temps de formation et de sensibilisation, une étape de maturation personnelle.

    24 travailleurs sont mobilisés, 81 volontaires ont été sélectionnés, 400 partenariats ont été menés pour proposer des activités variées et un accompagnement de qualité.

    Les objectifs de ce projet organisé de 9 mois, sont de donner à chaque enfant le goût et la possibilité concrète d’exercer sa citoyenneté, d’offrir aux jeunes un plus pour leur avenir en améliorant leur statut socioprofessionnel ainsi que leur statut personnel, de favoriser la rencontre entre jeunes, de contribuer au développement associatif et au renforcement du « vivre ensemble ».

    Tous les jeunes ne bénéficient pas d’une socialisation équivalente. Les projets de type « Année citoyenne Solidarcité » jouent ainsi un rôle essentiel. Ils constituent une alternative aux dispositifs d’aide à la réinsertion scolaire, mais aussi à la réinsertion sociale et professionnelle qui, pour certains jeunes, qui ne possèdent pas toujours les ressources culturelles et symboliques nécessaires à la mise en projet personnel, est inefficace !

    Pour l’heure, ce projet est soutenu et reconnu dans le cadre des politiques de Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais il est encore à développer… Aujourd'hui, ils recherchent activement de nouveaux subsides, en vue de pouvoir faire des ponts entre leur initiative et d'autres secteurs (comme l'emploi - garantie jeunesse, 1re phase du marché de l'emploi, le handicap,…).

    Dans le cadre du mémorandum 2014 du réseau Solidarcité, à l’attention des partis politiques, les associations membres ont fait les constats suivants : leur capacité d’accueil est limitée (72 actuellement) et faute de places disponibles, ils doivent refuser bon nombre de candidats volontaires. Ces derniers doivent donc être réorientés vers d’autres projets, qui ne correspondent pas nécessairement aux aspirations des candidats. Convaincus de la pertinence du projet qu’ils portent, ils souhaitent naturellement son développement pour accompagner un nombre de jeunes allant croissant et pour couvrir l’ensemble du territoire national belge.

    Le Réseau Solidarcité est largement sous-financé par les pouvoirs publics, et il ne peut que très difficilement prétendre à des financements privés dans la mesure où il ne travaille pas « en direct » avec des jeunes…

    Aussi, il ne bénéficie actuellement que d’un soutien limité de la Région wallonne, via le dispositif d’Aide à la promotion de l’Emploi (APE). Ils sont néanmoins convaincus que les jeunes qui ne se retrouvent pas dans les dispositifs de transition vers l’emploi existants ne se retrouvent pas non plus dans les offres de la Garantie jeunes que sont l’emploi, la formation continuée, les apprentissages et les stages. Les offres requièrent en effet une capacité de « mobilisation » que ces jeunes n’ont malheureusement pas eu l’opportunité d’acquérir…

    Dès lors, ils demandent que leur projet intègre les offres de la Garantie Jeunes et qu’il soit pleinement reconnu par les OIP Emploi et Formation.

    De par la diversité de son public cible, mais également des objectifs poursuivis, le projet d’année citoyenne Solidarcité ne peut en effet être cloisonné à un secteur d’activité en particulier. Il a la particularité d’être un projet à l’intersection de différents secteurs, dont l’insertion socioprofessionnelle.

    Je souhaite donc interroger aujourd’hui Monsieur le Ministre à propos des possibilités qui sont les siennes d’éventuellement leur octroyer des moyens supplémentaires, dans le cadre de ses compétences, et donc dans le cadre du Budget de la Région wallonne, afin que cette transversalité puisse être enfin pleinement reconnue.