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Prévention de l’utilisation de la DHEA.

  • Session : se2004
  • Année : 2004
  • N° : 4 (se2004) 1

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  • Question écrite du 03/09/2004
    • de SENESAEL Daniel
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Récemment, l'Association pharmaceutique belge a publié une mise à jour des données de sécurité à propos de la DHEA (déhydroépiandrostérone). Cette substance a fait l'objet de campagnes publicitaires dans la lutte contre le vieillissement et des informations contradictoires circulent à son sujet.

    Son statut légal en Belgique est celui d'une hormone qui répond à la définition du médicament telle que précisée à l'article 1er de la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments. Sa commercialisation est donc soumise à l'obtention d'une autorisation de mise sur le marché. A l'heure actuelle, aucun médicament à base de DHEA n'a reçu cette autorisation dans notre pays. Cependant, cette hormone peut être prescrite par un médecin sous forme de préparation magistrale réalisée par un pharmacien.

    Nul ne peut ignorer l'importation sauvage, via notamment l'achat par Internet, de DHEA par des Belges soucieux de conserver une éternelle jeunesse suite au battage médiatique réalisé autour de cette substance.

    Les dernières données de sécurité publiées par l'Association pharmaceutique belge établissent que, jusqu'à présent, cette substance n'a fait preuve d'efficacité dans aucune des indications pour lesquelles on la propose. Par contre, ses effets secondaires, dont certains sont particulièrement inquiétants, commencent à être mieux connus.

    Parmi les effets secondaires, on note des effets endocriniens tels que la perte de cheveux, le trouble de l'humeur, la modification de la voix, des risques d'insomnie, d'hypertension et des douleurs abdominales.

    Par ailleurs, plusieurs études tentent de prouver que l'utilisation de cette substance s'est accompagnée d'une diminution du cholestérol HDL, ce qui serait susceptible de favoriser l'augmentation du risque de maladie cardio-vasculaire. De plus, du fait de la transformation hormonale, elle peut favoriser ou aggraver les cancers hormonodépendants.

    Les mêmes conclusions ont été rendues par l'Académie royale de médecine de Belgique en 2002 déjà.

    Des campagnes de prévention contre les risques liés à l'utilisation de la DHEA ont-elles déjà été réalisées ?

    Dans la négative, envisage-t-on la mise en place de telles campagnes ?
  • Réponse du 30/09/2004
    • de VIENNE Christiane

    Ce problème ne relève pas de la compétence de la Région wallonne.

    En effet, la problématique des médicaments est restée de la compétence fédérale et donc du Ministre Demotte.

    A titre indicatif, il faut garder à l'esprit que la prise de DHEA reste, en Belgique, assez marginale et qu'aucune grande étude menée avec rigueur n'a démontré ni son utilité, ni son innocuité.