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Emploi des seniors.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2004
  • N° : 3 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 23/09/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie et de l'Emploi

    L'objectif fixé par l'Union européenne en 2000 au sommet de Lisbonne est de faire en sorte qu'en 2010 un senior sur deux soit employé. Il s'agit des personnes âgées de 55 à 64 ans.

    Bien que le vieillissement de la population active soit annoncé dans notre pays et particulièrement en Wallonie, beaucoup d'entreprises se séparent, de l'une ou l'autre façon, de leurs salariés de plus de 55 ans.

    Les informations publiées dans la presse font apparaître que le taux d'emploi des 55 à 64 ans est beaucoup plus élevé dans d'autres pays que dans le nôtre. Hors Europe, on peut souligner que le taux d'emploi des 55 à 64 ans est de 61,6 % au Japon, de 59,5 % aux Etats-Unis et de 53,3 % au Royaume-Uni. Pour l'Union européenne, le taux d'emploi des 55 à 64 ans est de 40,6 %, mais la Belgique - et la Wallonie en particulier - se situe bien en deçà de ce pourcentage.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire quel est le pourcentage actuel du taux d'emploi de 55-64 ans en Wallonie ?

    Quelles sont les mesures qui sont envisagées pour corriger cette situation et permettre aux personnes âgées des 55 à 64 ans de pouvoir terminer leur carrière dans des conditions honorables et bénéficier alors d'une retraite méritée et suffisante ?
  • Réponse du 15/10/2004
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Concernant le pourcentage actuel du taux d'emploi des 50-64 ans en Wallonie, il s'élève, en 2002, à 40,2 %. Il est donc effectivement en deçà du taux européen situé à 51,7 % pour cette même tranche de la population. Pour les 55-65 ans, le taux wallon s'élève à 26,3 %, tandis que le taux européen atteint 40,1 %.

    Si la ligne directrice des pouvoirs publics est de proposer à leurs citoyens une offre universelle et de ne pas développer d'approches discriminantes (qui présentent toujours le danger de stigmatiser la situation des publics visés), les conseillers du Forem offrent toutefois un service différencié et personnalisé à chaque bénéficiaire de manière à répondre de façon optimale à ses besoins spécifiques, notamment s'il s'agit de travailleurs âgés, peu qualifiés, avec ou sans emploi.

    Concernant les travailleurs âgés, je suis d'accord avec l'honorable Membre pour considérer que l'expérience et les compétences, tant professionnelles que privées, qu'ils ont acquises au cours de leur vie sont un atout considérable pour la Région wallonne. Celle-ci entend donc valoriser ces personnes tant pour leur contribution au développement économique qu'en termes de projet professionnel.

    A l'heure actuelle, il est donc difficile de mener une réflexion sur cette problématique du taux d'emploi des personnes âgées sans tenir compte des besoins individuels et collectifs. Celle-ci doit être menée en concertation avec les interlocuteurs sociaux et avec le niveau fédéral. Elle pourrait aboutir à des orientations concrètes, notamment dans le cadre du plan stratégique transversal création d'activités tel que prévu dans la Déclaration de politique régionale.

    Enfin, et pour l'heure, une série de dispositifs cible déjà ce public. C'est le cas, notamment, du dispositif de validation des compétences, du tutorat intégré dans le dispositif crédit-adaptation, des conventions sectorielles, des mesures de discrimination positive en matière de formation, ... Ces mesures dépendent toutefois de la Ministre de la Formation et j'invite donc l'honorable Membre à lui soumettre ses questions à ce sujet.

    J'espère ainsi avoir répondu aux interrogations de l'honorable Membre sur cette préoccupation.