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Les conséquences de l'embargo russe pour l'économie wallonne

  • Session : se2014
  • Année : 2014
  • N° : 41 (se2014) 1

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  • Question écrite du 12/09/2014
    • de BORSUS Willy
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Il apparaît que le Gouvernement wallon vient de décider de mettre en place une task force dont la mission sera d’établir un suivi de l’impact sur l’économie wallonne des sanctions contre la Russie et de l’embargo décidé par la Russie.

    Quel est l’impact actuel et prévu de cette situation sur l’économie wallonne et spécialement sur son secteur agricole ?

    Quelles sont les contre-mesures prises par le Gouvernement wallon dans les différents secteurs concernés et au bénéfice de ceux-ci ?

    Quel est le résultat quantitatif attendu de ces diverses contre-mesures quant à l’impact constaté ou craint sur l’économie wallonne ?

    Par ailleurs, qui compose la task force ? Quelle est sa méthodologie ? Quel est son timing de travail ?
  • Réponse du 24/09/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les sanctions mises en œuvre par la Commission européenne contre la Russie ainsi que les contre-mesures russes contre l’Union ont touché le secteur agricole, mais les effets sur la filière de transformation industrielle ne se sont pas encore fait sentir de façon importante.

    Un dialogue a cependant été entamé avec les entreprises et les secteurs les plus exposés afin d’anticiper au mieux les effets d’une escalade tant des sanctions que des contre-mesures. Il a été tenu compte des risques lors des concertations qui, au niveau des affaires étrangères, fixent la position de la Belgique auprès de l’Union européenne et les intérêts de la Wallonie ont ainsi pu être largement préservés. Des échanges réguliers sont organisés tant avec les services des Affaires étrangères qu’avec le DUCROIRE.

    L’effet le plus probable de la crise sur l’économie wallonne sera, à quelques cas près, indirect. Des pays et des régions plus exposés que la Wallonie pourraient en effet être tentés de rechercher des débouchés ailleurs qu’en Russie et en Ukraine en l’occurrence sur des marchés qui sont aujourd’hui ceux des produits et des services wallons.

    En ce qui concerne les produits agroalimentaires, Il faut distinguer les produits issus directement de l’agriculture, des produits transformés. En effet, les contre-mesures décrétées par la Russie visaient spécifiquement des produits agricoles. Une liste précise couvre des produits maraîchers, le lait et les produits laitiers ainsi que la viande. Cet aspect est pris en charge par le Ministre Collin, en charge de l’agriculture.

    En ce qui concerne spécifiquement les compétences du Ministre de l’Économie, l’impact sur la filière de transformation est – à ce jour -, limité. Cependant, l’AWEX prospecte des marchés alternatifs, notamment pour la filière du lait.

    Pour le reste l’AWEX et la SOWALFIN ont établi un dialogue spécifique avec les entreprises qui ont des intérêts directs et indirects en Russie et en Ukraine et la réaction est organisée dossier par dossier à ce stade-ci.

    Les échanges d’informations se font, quant à eux, dans le contexte de la Task force qui a été constituée en vue de suivre de près l’impact de la crise. Cette Task force s’est réunie pour la première fois le 12 septembre 2014 au cabinet du Ministre Jean-Claude Marcourt. Elle est présidée par une représentante du ministre et réunit un représentant du Ministre-Président, un représentant du Ministre de l’Agriculture, des représentants de l’AWEX, de la SOWALFIN, de la direction de la Politique économique du Service public de Wallonie ainsi que de l’Union wallonne des Entreprises.

    Dans un premier temps, les acteurs présents autour de la table ont établi une cartographie des entreprises et des secteurs ayant des intérêts en Russie et en Ukraine, celles qui ont des projets d’investissements dans ces deux pays ainsi que les exportations wallonnes vers la Russie au niveau du code produit le plus fin. Ce tableau a permis de confirmer l’impact modéré actuel. La vigilance de rigueur se traduira par des réunions régulières en fonction de l’évolution de la situation. En cas d’impact réel ou potentiel, des secteurs ou des entreprises spécifiques seraient invités à se joindre à la Task force.