Le rôle des parcs naturels

• Session : se2014
• Année : 2014
• N° : 17 (se2014) 1

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• Question écrite du 12/09/2014

  • de KAPOMPOLE Joëlle
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région
  
  Pour préserver ces richesses souvent très fragiles, menacées parfois par l'activité de l'homme, la Wallonie s'est dotée d'un outil : les parcs naturels.
  
  Leur originalité ? Fédérer au sein de plusieurs communes des valeurs identitaires et une vision partagée du devenir de leur territoire, déterminées à porter ensemble un projet de développement durable permettant à leurs habitants de continuer à y vivre, travailler, se ressourcer tout en préservant leur patrimoine naturel et leurs paysages.
  
  Car refusant de mettre la nature « sous cloche », les parcs parient au contraire sur l'homme pour aider à la préserver. Initiés en 1985, ils ont connu une grande réforme en 2008.
  
  Ce qui peut paraître interpellant c'est qu'en 29 ans, la Wallonie à développer d'autres outils dont l'objectif est de protéger la nature : les contrats de rivières, le réseau Natura 2000, les programmes Life ...
  
  Comment est organisée l'articulation entre ces différents outils publics ? N'entrent-ils pas, dans certaines circonstances, en concurrence ? Ne serait-il pas opportun de rationaliser tout ce paysage afin d'éviter les doubles ou les triples actions similaires ?

• Réponse du 01/10/2014

  • de COLLIN René
  
  Les Parcs naturels représentent un des outils permettant de préserver le patrimoine naturel et renforcer le maillage écologique en travaillant à l’échelle d’un territoire rural ayant au départ une valeur écologique importante. Mais ils ne couvrent pas l’ensemble du territoire.
  
  D’autres outils se sont développés sur des thématiques particulières et sur des territoires variables : les Contrats rivière, les Groupes d’Action Locale (GAL), les programmes LIFE, les Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN), les Programmes de développement rural, etc.
  
  Chacun a une spécificité propre (territoires différents, thématiques particulières, …). Ils sont complémentaires mais ils peuvent effectivement aussi présenter des redondances.
  
  Le parc naturel, en rassemblant plusieurs communes rurales, permet une approche territoriale plus large et multifonctionnelle. C’est à ce titre un excellent outil pour fédérer sur son territoire les initiatives développées par les autres structures. Il permet aussi une mutualisation des moyens nécessaires pour la mise en œuvre des autres outils. Par exemple, les petites communes rurales en PCDN disposent rarement d’un écoconseiller, mais celles intégrées dans un parc naturel peuvent bénéficier de l’appui du parc en tant que coordinateur de leur PCDN.
  
  L’articulation entre les différents outils publics n’est que rarement structurellement prévue. C’est au travers des règlementations qui encadrent les structures, dans les conditions de leur financement public et lors des comités d’accompagnement qu’une orientation peut-être donnée.
  
  Une évolution progressive par la création de synergies et une volonté de développement de la transversalité tant territoriale que thématique est une voie réaliste et positive à terme.
  
  D’autres évolutions ne sont pas à exclure, en mesurant cependant combien il est nécessaire de maintenir les dynamiques respectives en place.