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Les mesures d'étanchéité à l'air des constructions

  • Session : se2014
  • Année : 2014
  • N° : 29 (se2014) 1

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  • Question écrite du 12/09/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Il semblerait que la CCW aurait recommandé aux entreprises de constructions clefs sur porte de ne plus procéder aux mesures d’étanchéité à l’air.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? Quelles sont son analyse et sa position à cet égard ? L’étanchéité à l’air est un des paramètres importants pour garantir le niveau de performance énergétique souhaité par les dispositifs règlementaires.

    Il parait que les grandes entreprises continuent à mesurer ladite étanchéité. Elles auraient donc un avantage commercial par rapport aux petites entreprises. Ainsi, les grandes entreprises se réservent un marché pour eux.

    On me dit que dans 22 % des déclarations PEB finales, l’étanchéité à l’air a été mesurée.
    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? Dans l’affirmative, quel en est le résultat moyen ? L’intérêt de cette question est de déterminer, expériences à l’appui, ce qu’il faut prévoir comme imposition ou pas.

    Par exemple : faut-il privilégier un type de construction avec un garage à part ou intégré dans le volume principal ? Le garage étant souvent un volume affectant le résultat global en la matière.
  • Réponse du 28/10/2014
    • de FURLAN Paul

    Il ne me revient pas de confirmer ou d’infirmer la position de la CCW.

    Il n’en reste pas moins que l’étanchéité à l’air est un paramètre important dans l’évaluation de la performance énergétique des bâtiments. Les fuites d’air non maitrisées peuvent, en effet, représenter une part non négligeable de la consommation d’énergie et diminuer fortement la performance de l’isolation.

    D’un point de vue réglementaire :
    - soit cette étanchéité à l’air est mesurée grâce à un test dans le bâtiment,
    - soit une valeur par défaut est donnée. Cette dernière (12 m³/hm²) est relativement pénalisante car elle se situe du côté de la sécurité.

    Lors de l’encodage d’une déclaration PEB finale reprenant les caractéristiques précises d’un bâtiment, à défaut d’un test, la valeur par défaut doit être prise en compte, la performance énergétique du bâtiment étant alors calculée sur base de la valeur par défaut.

    Si un test a été réalisé, la performance énergétique du bâtiment est alors calculée sur base de la valeur réelle de l’étanchéité à l’air du bâtiment, souvent plus favorable que la valeur par défaut.

    La prérogative de réaliser un test d’étanchéité n’est pas réservée aux grandes entreprises, il peut être réalisé dans tous bâtiments, quel que soit le constructeur.

    Par contre, il est vrai que les grandes entreprises ont certainement dans leurs équipes des personnes qualifiées et du matériel pour ce type de test, à l’inverse des petites entreprises qui doivent externaliser cette opération. Toutefois, réaliser un test d’étanchéité, garant d’une qualité certaine de mise en œuvre, par une tierce entreprise est probablement un gage d’indépendance sur la qualité des constructions. Ainsi, la Région flamande va imposer que lorsque le test est réalisé, il devra l’être par une entreprise certifiée dont le personnel est formé selon les dispositions reprises dans les spécifications techniques (STS) récemment adoptées.

    Enfin, les statistiques montrent que pour un échantillon de déclarations PEB Finales, 22.3 % des bâtiments ont fait l’objet d’un test d’étanchéité à l’air et que le résultat moyen est de 2.87 m³/hm², valeur autrement intéressante que celle par défaut de 12 m³/hm².

    À l’heure actuelle, une performance à atteindre pour l’étanchéité l’air des bâtiments n’est pas imposée. L’opportunité de faire un test est un choix, ce qui correspond à la philosophie de la réglementation PEB: une performance finale est demandée, quelques gardes fous sont présents, le concepteur fait des choix en accord avec son client pour arriver à la performance demandée.

    Quant à l’intérêt d’inclure un garage dans un volume protégé ou non, il résulte du choix du concepteur en concertation avec son client. Ce choix doit être fait en fonction des désidératas de chacune des parties, la réglementation permet les 2 solutions avec ses avantages et ses inconvénients, tant techniques, que financiers ou conceptuels. D’un point de vue technique, il est évident qu’il est préférable d’exclure le garage d’un volume protégé compte tenu de la difficulté de rendre étanche la porte du garage. Le certificat PEB fera état de la performance énergétique du bâtiment réelle, garage inclus ou exclu.