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Les analyses, les causes et les conséquences des inondations à Ittre en juillet

  • Session : se2014
  • Année : 2014
  • N° : 25 (se2014) 1

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  • Question écrite du 19/09/2014
    • de RYCKMANS Hélène
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 29 juillet 2014, la commune d’Ittre a été le théâtre de graves inondations. Près de 400 personnes ont dû être évacuées, les dégâts matériels sont très importants et les craintes très fortes qu'une telle situation se reproduise.

    Je souhaiterais connaître l'analyse de Monsieur le Ministre sur les causes, sans doute multiples, qui ont fait que les précipitations, certes importantes, ont provoqué une véritable catastrophe.

    En particulier, quel impact ont pu avoir les eaux pluviales venant de l’autoroute Bruxelles-Mons à hauteur de bois Seigneur Isaac lesquelles ont entraîné un débordement du Ry-Ternel et de son bassin d’orage à Haut-Ittre ?

    Quelles mesures sont envisagées pour réparer les dommages causés et comment ceux-ci peuvent-ils être évités à l’avenir ?
  • Réponse du 13/10/2014
    • de MAGNETTE Paul

    L’événement climatique exceptionnel du mois de juillet a, effectivement, généré des inondations très importantes, en particulier à Ittre, occasionnant des dommages non moins importants.

    Chacun souhaite bien évidemment que ce type de catastrophe ne se reproduise pas, tout en restant conscient que le risque zéro n’existe pas.

    Il convient de rappeler que l’objectif premier du plan « PLUIES » est d’améliorer la connaissance des processus d’inondations afin d’en tirer les enseignements. Après chaque événement, il y a donc lieu de chercher à comprendre ce qui s’est passé et, surtout, d’agir sur base de cet éclairage pour maîtriser au mieux le risque futur.

    Dans le cas d’Ittre, les précipitations ont été exceptionnelles par leur intensité mais des facteurs aggravants ont joué un rôle dans l’augmentation des dégâts. On peut citer particulièrement le contexte géographique de la commune d’Ittre, située dans une cuvette. À côté de cela, il importe aussi de tenter de quantifier les apports d’eau de chaque sous-bassin versant et d’estimer les conséquences d’aménagements réalisés depuis de nombreuses années, en particulier le réseau autoroutier.

    Cette analyse ne peut se faire que par une approche multidisciplinaire et transversale telle que prônée dans le plan « PLUIES ».

    C’est dans cet esprit que j’ai chargé le groupe transversal inondations (GTI) de me communiquer, pour la fin octobre, un rapport d’analyse du phénomène vécu et de l’importance des facteurs aggravants rencontrés, en vue de proposer des pistes de solutions.

    En parallèle, diverses suggestions d’aménagement sont avancées par les autorités locales et différentes associations de riverains. Ces idées sont systématiquement transmises au Groupe transversal inondations afin d’enrichir et de compléter sa démarche.

    L’honorable membre pourra donc aisément comprendre qu’il n’est pas possible, à ce stade, de communiquer les conclusions d’étude toujours en cours. Qu’il soit cependant assuré que cette démarche scientifique avance bien et que le sérieux des travaux permettra de prendre les décisions les mieux adaptées à la situation de terrain.