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L'incinération du plastique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 1 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/09/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Je suis interpellé par les riverains de la zone industrielle de Kaiserbaracke. Les riverains sont inquiets du fait qu'une entreprise de cette zone brûle du plastique. Plus concrètement, il s'agit d'une entreprise qui brûle des déchets jardiniers, auxquels 0,2 % de déchets plastiques sont mélangés. Suivant les renseignements, l'entreprise est en ordre avec le permis unique. En effet, ce permis autoriserait une teneur en plastique ne dépassant pas un faible seuil.

    Un taux de 0,2 % peut paraître anodin. Calculés par rapport à une masse de 150 000 tonnes de déchets jardiniers, cela fait chaque année 300 tonnes de plastique qui seront brûlés, soit pratiquement 1 tonne par jour.

    Si les experts considèrent que brûler du plastique à de très hautes températures peut se faire sans des émissions nocives dans l'air ambiant, on n’a aucune garantie que ce processus ne génère pas des aromates et des PAK (polyzyklische aromatische Kohlenwasserstoffe). Si ces substances accèdent à l'environnement alors se pose un risque pour la santé. Même si on espère maîtriser les technologies, personne ne peut exclure une panne ou un accident.

    Il me semble donc que la Région doit contrôler en permanence les émissions qui sortent de la cheminée pour être certain du bon fonctionnement des installations. Ne pas le faire équivaut d'accepter un risque qui doit être absolument maîtrisé. Sans vouloir noircir le tableau et sans vouloir remettre en question l'entreprise concernée, il me semble que la Région wallonne pêche par une pratique trop laxiste de la gestion des risques.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation? Faut-il contrôler les émissions de plus près et en permanence ?
  • Réponse du 09/10/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les différents services (Direction des Permis et Autorisations, Département de la Police et des Contrôles, Département du Sol et des Déchets, Cellule prévention et réduction intégrées de la pollution et l’Agence wallonne de l’Air et du Climat) sont en train de réexaminer la situation de l’entreprise concernée.  Une réunion sur site est prévue début octobre pour faire la synthèse de ce qui figure dans les demandes de permis et voir quelles sont les actions à entreprendre pour remettre la situation réelle de l’entreprise en adéquation avec le contenu des permis.  Si nécessaire, les conditions d’exploitation seront modifiées.

    Dès réception du rapport que m’adressera l’administration, une décision sera prise quant à l’opportunité ou pas d’imposer un contrôle en continu.