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Les projets relatifs à la mobilité douce et aux voitures publiques

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 3 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/09/2014
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Dans une interview accordée aux éditions Sud Presse/La Province et publiée le 20 septembre dernier, Monsieur le Ministre a souligné son intention de créer des liaisons de mobilité douce entre, d'une part, des quartiers ou clubs sportifs et, d'autre part, le RAVeL, dans le but de transformer ce dernier « en autoroutes pour vélos ».

    Monsieur le Ministre peut-il fournir davantage de précisions sur ce projet ? Sur quels critères ciblera-t-il les liaisons prioritaires ? Comment compte-t-il travailler avec les pouvoirs locaux pour la réalisation de cet objectif ? Peut-il détailler l'ensemble de ses autres priorités en matière de politique cyclable ?

    Interrogé également sur les transports publics, Monsieur le Ministre a manifesté son ambition de « remédier au manque de connexion avec les villages ». Pour ce faire, il envisage la mise en place d'un réseau de voitures publiques disponibles pour les habitants de quartiers plus isolés. D'après lui, « ce concept est beaucoup moins coûteux pour les pouvoirs publics » et il compte lancer le projet pilote.

    Pour les pouvoirs publics, quel est le coût comparé des deux systèmes (voitures publiques et bus) pour le déplacement d'un même nombre de personnes ? Quels sont les détails du projet pilote susmentionné ?

    Cette solution ne permettra pas forcément de rompre l'isolement des personnes ne disposant pas du permis de conduire ou n'étant plus aptes physiquement à conduire, à moins d'être accompagnées d'une personne qui a un permis et certainement aussi son propre véhicule. Que prévoit Monsieur le Ministre pour ces personnes ?
  • Réponse du 14/10/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    En ce qui concerne le premier volet de la question, la mobilité douce, le Gouvernement souhaite continuer à promouvoir une mobilité durable pour chacun et soutenir l’utilisation du vélo.
    Au-delà des mesures qui existent actuellement dans le cadre du plan Wallonie cyclable, notamment les subventions octroyées à dix communes pilotes pour la mise en place de projets de sensibilisation, communication mais aussi d’aménagements et d’infrastructures, j’entends développer davantage le maillage local entre des infrastructures déjà existantes en privilégiant la logique des « points nœuds ».

    Comme l'honorable membre le sait, le RAVeL constitue l’ossature de base des itinéraires cyclables en Wallonie. Il pourrait toutefois être encore mieux organisé et valorisé par le biais des « points nœuds », d’une part en termes d’itinéraires régionaux de longue distance et d’autre part, en signalant et aménageant des circuits locaux sécurisés qui peuvent relier le RAVeL à divers centres d’intérêt locaux, aux villages et aux quartiers, aux zones d’activités.

    Concernant le second volet de la question relatif au transport public dans les villages, force est de constater que la situation dans les zones rurales n'est pas idéale aujourd'hui. La première priorité consiste tout d'abord à préserver les lignes existantes. Au-delà, des solutions alternatives peuvent être envisagées pour améliorer le service aux habitants des zones rurales. Il est en effet peu réaliste de défendre un modèle basé exclusivement sur l'utilisation des bus "classiques" avec chauffeur dont le coût serait prohibitif et l’impact sur l’environnement important.

    Un projet basé sur le principe d’un point de rassemblement de voitures à des endroits précis et de partage de véhicules, pourrait parfaitement s’ancrer dans la philosophie du covoiturage que je souhaite développer durant cette législature. La mise en place de ce réseau pourrait donc être un volet d’un projet global et ambitieux de covoiturage, le Réseau Express de COvoiturage ou « RECO ».
     
    Pour rappel, le covoiturage permet d’utiliser au maximum des ressources déjà existantes et de diminuer significativement la congestion avec des investissements modérés. Plus de 8 automobilistes sur 10 sont seuls dans leur voiture. C’est pourquoi je soutiens la mise en place progressive d’un RECO, avec des stations de rassemblement, d’embarquement et de débarquement, des lignes de covoiturage structurées, l’utilisation de bandes d’autoroutes dédiées, et une gestion informatique en temps réel de l’offre et de la demande.
     
    Il s’agit bien entendu d’un projet d’envergure qui nécessitera une concertation et une collaboration avec les TEC, la SNCB, les autres Régions, le Gouvernement fédéral, les partenaires privés et les entreprises. 
     
    Les questions concernant le volet financier du projet sont prématurées. Mais la mise en œuvre de ce réseau devra être progressive et par phase.