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La présence massive de dioxyde de soufre dans l'air

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 20 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 29/09/2014
    • de COURARD Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Entre le 22 et le 24 septembre 2014, le réseau de stations télémétriques de l'AWAC a relevé, sur une grande partie du territoire wallon, une teneur en dioxyde de soufre anormale.

    Il semblerait que ces teneurs élevées ne soient pas préjudiciables pour la santé puisque malgré les pics enregistrés, cela reste bien en dessous des cotes d'alerte établies par l'Union européenne. Ces informations sont-elles exactes ?

    Il semblerait que ce phénomène soit d'origine naturelle et soit une conséquence de l'éruption du volcan islandais Bardabunga. Monsieur le Ministre confirme-t-il cette hypothèse ? Ces teneurs élevées en dioxyde de soufre ont-elles eu un impact sur l'environnement ?

    D'une manière générale, on rappellera que la qualité de l'air est un élément important. Depuis quelques années, on constate des dépassements réguliers des normes européennes en matière de pollution aux particules fines. Monsieur le Ministre peut-il déjà nous donner une tendance pour l'année 2014 ? Le fait d'avoir eu une année assez douce sans vague de froid ni de chaleur nous a-t-il permis d'avoir de meilleurs résultats en la matière ?
  • Réponse du 16/10/2014 | Annexe [PDF]
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le réseau wallon de mesure en temps réel compte 15 points de mesure du dioxyde de soufre. Les sites de mesure sont implantés dans des zones à risques mais également dans des espaces plus ruraux de manière à quadriller l’entièreté du territoire wallon.

    Le tableau en annexe dresse le bilan des stations les plus impactées par l’épisode du 22 au 24 septembre dernier.

    Bien que les maxima horaires ou les moyennes journalières aient été anormalement élevés entre le 22 et le 24 septembre, on constate immédiatement que tant les moyennes horaires critiques (350 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 24 fois par année civile) que les moyennes journalières critiques (125 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 3 fois par année civile) sont loin d’avoir été atteintes et qu’il n’y a par conséquent pas lieu de s’inquiéter. Le seuil d’alerte fixé par la directive (500 µg/m³ sur 3 heures consécutives dans des lieux représentatifs d’une surface d’au moins 100 km² ou une zone ou agglomération entière) n’a pas non plus été franchi.

    Toutefois, force est de constater que pour des stations éloignées de toute source de SO2, les niveaux de concentration mesurés sont inhabituels et difficilement explicables par l’activité humaine à proximité des points de mesure. En outre, ces augmentations de concentrations ne semblent pas être la conséquence d’un manque de dispersion des polluants dans l’atmosphère durant ces journées. Dans le nord de la France, le pic de SO2 constaté à la même période a pu être mis en concordance avec une forte teneur en soufre des particules en suspension, ce qui a conduit les analystes environnementaux à conclure qu’il s’agissait bien des émissions du volcan.

    Pour ce qui concerne les particules fines, toutes les stations respectent la valeur limite basée sur la moyenne annuelle de 40 µg/m³ depuis 2008. Le nombre de dépassements de la moyenne journalière a quant à lui fortement diminué ces dernières années. En effet, en 2013, seule la station d’Engis était en dépassement. En 2014, cette station présente encore le plus grand nombre de jours de dépassements de la moyenne journalière avec 36 jours de dépassement à la date du 3 octobre (max 35 jours autorisés par an). Les stations de Marchienne, Charleroi et Jemeppe présentent respectivement 14, 11 et 8 dépassements journaliers à ce jour.