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L'important niveau de l'empreinte écologique laissée par la Belgique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 30 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 01/10/2014
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Selon une étude réalisée par le WWF, le Belge a la cinquième plus grosse empreinte écologique du monde. C'est énorme.

    Cela étant, certaines pistes sont avancées par l'ONG pour réduire l'empreinte écologique. Au niveau individuel, "consommer moins et mieux" serait déjà une bonne base. Le Belge pourrait notamment consommer moins de viande, puisque sa production a une empreinte assez importante, mais il pourrait aussi mieux s'informer sur les écolabels présents sur les produits de consommation comme le poisson. Il serait également préférable de limiter l'usage de la voiture, en favorisant les transports en commun, et de mieux isoler les habitations pour en limiter les pertes énergétiques.

    Ces pistes d'économie sont certes intéressantes, mais on a plus l'impression d'avoir à faire à des slogans qu'à une analyse fine de la réalité belge. Quelle en est votre analyse? Que pensez-vous des pistes lancées par l'ONG ?

    Monsieur le Ministre estime-t-il que la situation est si grave que celle énoncée par le WWF ? Le cas échéant, quelles opérations concrètes peut-il entreprendre pour mener à bien une réduction significative de l'empreinte écologiques des Wallons et Wallonnes ?
  • Réponse du 16/10/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les réponses aux questions de l'honorable membre ont été abordées lors du débat du parlement ce 8 octobre.

    Pour rappel, je confirmais son sentiment que le rapport 2014 n'est pas une analyse fine de la Belgique. L'analyse menée en 2010 par le bureau fédéral du plan avait permis de mettre en lumière les faiblesses de la méthodologie, comme je l'ai expliqué lors du débat.
    Concernant les pistes énoncées par l’ONG, elles sont devenues des slogans car cela s’attaque directement au mode de vie individuel.

    Le site internet du WWF concernant les conclusions de ce rapport explicite que « Toutes ces informations nous permettent également de mettre le doigt sur les erreurs qui sont commises, et donc de dégager des solutions pour changer la situation, car, ne l’oublions pas, rien n’est irréversible pour le moment. Changer le cours des choses et trouver des chemins alternatifs ne sera pas facile. Mais c’est possible ! ». Le résultat n'est certes pas aussi noir que celui énoncé, même si la situation n'est pas glorieuse non plus.
    Cinq pistes de solutions sont proposées par l’association : 
    * Préserver le capital naturel
    * Produire mieux : réduire la quantité de matières premières utilisées et la production de déchets, gérer les ressources de manière durable et développer la production des énergies renouvelables
    * Consommer moins et mieux.
    * Réorienter les flux financiers : valoriser la nature, tenir compte des coûts sociaux et environnementaux, soutenir et récompenser la conservation et gérer durablement les ressources.
    * Instaurer une gouvernance équitable des ressources : partager les ressources disponibles, faire des choix justes et qui tiennent compte de l’impact écologique.

    Devant ces recommandations, j’ai rappelé que les évolutions sur nos territoires sont positives et des efforts sont continuellement faits pour améliorer notre environnement.

    Durant mon expérience passée à la tête de l’agriculture et de la ruralité, j’ai pu démontrer à de nombreuses reprises les efforts considérables menés en Wallonie pour préserver et restaurer la biodiversité et la forêt, pour développer une agriculture respectueuse de l’environnement, pour promouvoir une alimentation saine basée sur nos produits locaux. Toutes les améliorations seront structurelles et durables puisqu’elles sont coulées dans des décrets (Code forestier, Code agricole, Loi sur la conservation de la Nature).

    Maintenant que j’ai la compétence environnementale, je constate également que de nombreux efforts sont réalisés pour assainir nos eaux, nos sols, pour gérer et recycler nos déchets… Nous devons évidemment continuer ces efforts.