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La situation de l'Institut pour le développement de l'enfant et de la famille (IDEF) et les initiatives possibles du Commissariat général au tourisme (CGT)

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 7 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/10/2014
    • de HAZEE Stéphane
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Depuis plus de 30 ans, l’ASBL IDEF exerce des missions à finalité principalement sociale sur le territoire de Sambreville, Fosses-la-Ville et Sombreffe, mais également au bénéfice d’un bon nombre d’autres communes. Pour ce qui concerne les compétences de Monsieur le Ministre, il faut évidemment citer l’exploitation, depuis 1996, des jardins du lac de Bambois (activité touristique et de loisirs via baignades, promenades, visites guidées, pêche). À côté de cela, l’IDEF intervient également dans plusieurs autres secteurs : Centre régional de citoyenneté, centre de bientraitance infantile, service d’aide précoce, service mobile d’éducation familiale, service d’aide à l’intégration, ...

    Toutefois, l’IDEF est aujourd’hui en situation difficile : difficultés de gestion, finances dans un état de plus en plus critique, trésorerie dégradée … de sorte que la pérennité des activités de l’ASBL pourrait aujourd’hui être mise à mal.

    Cette situation est évidemment inquiétante compte tenu des missions de service public qui sont exercées par cette ASBL, ainsi que du volume d’emplois important qu’elle représente (près de 60 emplois ETP). Depuis près d’un an, l’ASBL IDEF fait l’objet d’un accompagnement du CRAC, visant notamment l’élaboration d’un plan de gestion. Dans ce cadre, le CRAC a déposé une première analyse budgétaire et financière fin de l’année 2013, qu’il vient de compléter d’une analyse plus approfondie.

    Dans ses conclusions, le CRAC indique qu’ « il convient de mettre en œuvre des mesures de gestion qui permettront de renouer avec l’équilibre, mais également de rattraper les déficits passés et de reconstituer un fonds social. Il évoque un effort de plus de 100 000 euros annuellement ». Il questionne également le maintien des activités de l’IDEF sachant que celles-ci, dans leur ensemble, sont déficitaires et ce, de manière cumulative.

    Le site du lac de Bambois et ses jardins, dont la gestion constitue une des activités importantes de l’IDEF, lui ont été confiés par la Région wallonne qui en est propriétaire. Elle peut donc avoir, à cet égard, une responsabilité particulière qui pourrait motiver un soutien de sa part, notamment sous l’angle du tourisme social dans lequel le site s’inscrit.

    Le collègue de Monsieur le Ministre en charge des Pouvoirs locaux, que j’interrogeais quant au suivi de cet audit du CRAC, m’indique qu’il est opportun de solliciter l’ensemble des partenaires potentiels actuels ou autres¸ et notamment le Commissariat général au tourisme.

    Le Commissariat général au tourisme a-t-il été sollicité ? Ou a-t-il pris des initiatives à cet égard ?

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ?

    Quelles sont les perspectives pour le site du Lac de Bambois et ses jardins ?
  • Réponse du 22/10/2014
    • de COLLIN René

    Je confirme que l'ASBL IDEF a bien fait une demande de subvention de 50.000 euros au CGT.
    Pour rappel, après la guerre 40-45, le site de Bambois a connu une trentaine d’années glorieuses.

    En 1946, une infrastructure touristique fut installée sur la rive nord du lac et desservie par une ligne de chemin de fer qui faisait halte à « Bambois plage ». Les installations balnéaires offraient diverses possibilités : l’utilisation de deux piscines, la promenade en nature ou sur l’eau, la restauration, le repos sur la plage…

    Petit à petit, vers les années soixante, les touristes se sont faits moins nombreux, préférant les vacances à l’étranger. La cessation des activités eut lieu au décès du propriétaire en 1974. Néanmoins, avec la volonté de différentes autorités communales, de l’Institut pour le Développement de l’Enfant et de la Famille (IDEF) et de la Fondation Roi Baudouin, le site fut de nouveau en état d’accueillir les visiteurs.

    En 1983, la Communauté française décide d’acquérir le domaine pour la somme de 52.370,00 euros ; l'ASBL IDEF continuant à gérer le site.

    En 1991, la Communauté française signe avec l’IDEF une convention ayant valeur de bail emphytéotique pour une durée de 33 ans, confiant la propriété à l’IDEF.

    Le financement des travaux se fait sur fonds propres de l’ASBL en ayant toutefois recours aux subsides octroyés par le Commissariat général au Tourisme. Suite à ces travaux, le site accueillit plus de 60.000 visiteurs en 2003.

    Actuellement, le Commissariat général au Tourisme analyse la demande de subvention introduite par l'ASBL. Il faut notamment cerner les secteurs d’activités déficitaires et vérifier la proportion à imputer au tourisme.

    En tout état de cause, et comme l’a fait remarquer mon collègue en charge des pouvoirs locaux, la décision devra être collégiale au sein du gouvernement. Quant à la répartition de la charge entre différents départements, celle-ci sera également décidée au sein de ce dernier.