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La base de données sur l'actionnariat des entreprises wallonnes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 17 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/10/2014
    • de HAZEE Stéphane
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le Gouvernement a mis sur pied, avec le concours du CRISP, une base de données compilant un certain nombre d’informations relatives à l’actionnariat des entreprises wallonnes. Selon le site en ligne, « cette base de données comprend actuellement 67.403 entreprises, dont l’appartenance à 2.029 groupes d’entreprises – parmi lesquels 1.200 groupes étrangers – a pu être mise en évidence ».

    Cet outil est très intéressant.

    Depuis ma question écrite déposée sous la précédente législature et restée sans réponse, j’ai du reste observé que le site avait été remodelé en juin dernier et présente une structure et un design permettant de faciliter la recherche et offrant de nouvelles fonctionnalités et outils didactiques.

    Je souhaite interroger Monsieur le Ministre quant à ses développements. Sa pérennité est-elle assurée ? Une fréquence d’actualisation systématique des données est-elle définie ? De nouveaux développements sont-ils prévus ?

    Je souhaite également interroger Monsieur le Ministre sur la valorisation de cet outil, qui pourrait être plus connu. De façon générale, quelles sont les initiatives prises pour faire connaître cette base de données ?

    À titre d’exemple, ne serait-il pas opportun de référencer un hyperlien, voire de la connecter davantage, à d’autres sources d’informations, par exemple la banque de données « entreprises » mise en ligne par le SPW ou les informations disponibles sur le site de l’IWEPS ?



  • Réponse du 06/11/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L'honorable membre fait mention de la base de données développée au début des années 2000 par le Crisp décrivant les groupes d’entreprises qui détenaient l’activité industrielle en Wallonie.

    Dès 2004, il est apparu important de soutenir financièrement cette initiative lancée par le Crisp, visant à mieux cerner et à mieux connaître les acteurs du paysage économique et industriel wallons.

    À l’époque, les équipes scientifiques du Crisp analysaient annuellement quelques centaines d’entreprises disposant simplement d’un siège social en Wallonie.
    Grâce à l’appui financier du Cabinet, conditionné par la mise en place d’un cahier de charge annuel ambitieux précisant le contour du travail du Crisp, les champs d’investigation et de diffusion de cette base de données se sont progressivement élargis.

    Dans un premier temps (2004-2008), le spectre d’analyse des équipes du Crisp s’est élargi aux entreprises disposant non seulement d’un siège social mais également celles disposant d’un siège d’exploitation en Wallonie.

    Dans un second temps (2009-2013), les catégories juridiques des entreprises répertoriées se sont également vues largement amplifier. Il est passé du recensement des seules sociétés anonymes présentes sur le territoire à toutes les formes de sociétés commerciales. En conséquence de ces élargissements, d’une compilation annuelle d’une centaine d’entreprises, le travail des équipes du Crisp s’est appliqué au fil des années à l’analyse de plusieurs centaines de milliers de pages de la centrale des bilans de la Banque Nationale, correspondant aux déclarations de près de 60.000 entreprises.

    Les données qualitatives répertoriées concernant les entreprises identifiées ont également considérablement évolué depuis les premières années.

    Pour mémoire, la qualité de la base de données du Crisp réside principalement dans l’exhaustivité scientifique des données analysées, vérifiées et comparées entreprise par entreprise.

    Ainsi, chaque donnée est enrichie, régulièrement, d’informations compilées par les équipes du Crisp.

    Aujourd’hui, non seulement le Crisp répertorie les informations financières au sens large des entreprises mais également d’autres telles que la valeur ajoutée, le pourcentage des exportations, évolution de l’emploi, le taux d’innovation des entreprises,…

    Enfin, le Crisp a commencé, dès 2009, à agréger ces données pour leur conférer des valeurs comparatives dans le temps et dans l’espace.
    À ce jour, la base de données comprend et analyse dynamiquement près de 67.403 entreprises, regroupant 2.029 groupes d’entreprises, parmi lesquels 1.200 groupes à actionnariat étranger. Une généalogie permet également de remonter la filière des actionnaires de référence des entreprises actives en Wallonie.

    Si le fond de la base a fortement évolué ces dernières années, la forme de la base n’a pas été négligée.

    Au départ d’interfaces de consultation et d’interrogation assez spartiates, la direction du Crisp, en partenariat avec le Cabinet de l’Économie, a parfaitement amélioré les interfaces de consultation, de recherche et d’analyse des données contenues dans la base. Au fil du temps, le moteur de recherche de la base a été fortement amélioré. Son ergonomie et sa puissance permettent aujourd’hui de tirer pleinement parti des riches et nombreuses informations contenues dans cette base.

    D’un outil quelque peu austère et initialement destiné à une consultation limitée à la communauté scientifique, la base de données est devenue un outil de vulgarisation du paysage économique et industriel wallon, ouvert à la consultation et à l’information du plus grand nombre.

    Récemment, l’interface d’accès s’est vue fondamentalement transformée et enrichie de commentaires didactiques. Dans la philosophie de publication du Crisp, voulant favoriser l’accès à la « chose publique » pour le plus grand nombre de citoyens, la base s’est enrichie de définitions économiques, reprises sous forme de glossaires consultables en ligne. Cette initiative permet une meilleure compréhension, par tous, des termes économiques utilisés dans la base.

    Comme le souligne l'honorable membre, le savoir-faire du Crisp doit maintenant s’appuyer sur un faire-savoir plus large. Début novembre, en collaboration avec le Conseil économique et social de Wallonie et à l’initiative du Cabinet de l’Économie, la base de données « nouvelle formule » du Crisp sera présentée aux forces vives de la Wallonie et au public dans le cadre d’une conférence intitulée « Ce que nous apporte la connaissance de l’économie wallonne ».

    Cette première étape de communication permettra de diffuser plus largement le contenu de la base de données via la presse. Ce sera également l’occasion de la connecter aux autres sources d’informations publiques régionales comme par exemple la banque de données « entreprises » mise en ligne par le SPW ou encore les informations disponibles sur le site de l’IWEPS, des outils financiers et de l’AWEx. Dans les prochains mois, afin de rendre les informations compilées par le Crisp encore plus connues, non seulement sur notre territoire mais également à l’international, une version anglaise du site devrait idéalement voir le jour.

    Une évaluation du dispositif interviendra en cours de législature.