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La généralisation de gobelets biodégradables.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2004
  • N° : 4 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 04/10/2004
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Le 5 août dernier, la presse rapportait l'initiative positive d'une brasserie de notre pays qui utilise un gobelet à base de maïs lors de l'organisation d'événements. Ce produit, intégralement biodégradable dans les deux mois, offre une solution à la problématique des déchets générés par les festivals de musique en plein air qui parsèment l'été.

    La matière utilisée porte le nom de PLA ou polyactide et est garantie sans organisme génétiquement modifié. En outre, sa fabrication nécessite de 20 à 50 % en moins de combustibles fossiles qu'un gobelet en plastique traditionnel.

    L'invention du PLA pourrait aussi entraîner de nouveaux développements puisque toutes les plantes dont on peut extraire du sucre, à l'instar des céréales ou des betteraves, sont potentiellement utilisables.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre s'il a connaissance de cette expérience ? Si oui, compte-t-il l'encourager ou la promotionner de quelque manière que ce soit ?

    A-t-il contacté la Fédération wallonne de l'agriculture afin de l'informer d'un débouché intéressant pour nos betteraviers, voire nos céréaliers, à l'heure où les prix agricoles diminuent ?
  • Réponse du 15/11/2004
    • de LUTGEN Benoît

    1. Oui, je connais cette expérience.

    De nombreux produits, à l'origine des plastiques non biodégradables, sont aujourd'hui proposés sur le marché et possèdent certaines caractéristiques de biodégradabilité. Les gobelets sont un exemple parmi d'autres; je pourrais également citer le cas de bics, sacs, ... constitués de matières premières semblables et qui sont présentés sous l'étiquette de “biodégradable”.

    2. Je compte encourager cette expérience mais , avant tout, je trouve qu'il est intéressant de mettre en lumière, et surtout en pratique, le fruit de nombreuses recherches orientées pour résoudre un problème technique et/ou environnemental.



    Je me réjouis également de constater que la solution trouvée enrichit le potentiel de développement de produits d'origine agricole.

    Ceci constitue un progrès positif tant pour l'émergence de nouveaux débouchés dans les filières agricoles qu'en matière d'environnement où la “stabilité” chimique de certains déchets, faits de matières plastiques, constitue un réel problème.

    Toutefois, je dois également souligner qu'il est important d'agir en matière de prévention et d'écoconsommation en visant à informer un public jeune qu'il existe d'autres possibilités que le “tout-à-jeter”.

    Je rencontrerai prochainement les organisateurs de festivals afin de les sensibiliser au problème et d'améliorer l'information auprès des jeunes.

    3. Enfin, je me dois également d'attirer l'attention de l'honorable Membre sur le fait que j'ai chargé la DGA d'évaluer les projets de recherche dans le domaine, par exemple, des biocarburants et de la chimie de l'amidon, avec pour priorité de sélectionner les projets qui permettront d'aboutir à de nouveaux débouchés. J'ai l'intention, après évaluation des projets transmis, d'en informer la Fédération wallonne de l'agriculture.