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Les doléances de la Fédération de l’agriculture suite aux conditions climatiques de cet été.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2004
  • N° : 5 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 04/10/2004
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Les agriculteurs ont connu un été pluvieux surtout lors du mois d'août, mois traditionnellement consacré aux récoltes. La qualité ainsi que les quantités de céréales en souffrent, ce qui déterminera un prix de vente inférieur à celui de l'année passée.

    Comble de malchance, alors que les récoltes des autres pays étaient mauvaises l'année dernière, c'est l'inverse qui se passe cette année. Cette donnée a encore fait baissé les prix.

    J'ai lu que Monsieur le Ministre a rencontré les syndicats agricoles afin d'évoquer ces questions, notamment la possibilité d'une aide compensatoire aux frais de séchage.

    Quel a été le résultat de cette rencontre et quelles aides financières les agriculteurs peuvent-ils espérer ?
  • Réponse du 15/11/2004
    • de LUTGEN Benoît

    Les conditions climatiques de cet été, plus particulièrement au mois d'août 2004, ont en effet été excessivement pluvieuses. Si la dernière semaine du mois de juillet et le début du mois d'août ont permis un démarrage des moissons sous les meilleurs auspices, force est de constater que les pluies abondantes et surtout leur fréquence ont empêché de mener à bien la moisson durant tout le mois. Il a fallu attendre la fin de celui-ci pour retrouver des conditions climatiques favorables pour mener la moisson 2004 à son terme.

    Lors d'une rencontre en août avec les représentants de la Fédération wallonne de l'agriculture, j'ai en effet abordé le problème des difficultés rencontrées par les agriculteurs à récolter leurs céréales dans de bonnes conditions. Le problème du séchage des céréales a été évoqué. Les pistes envisagées étaient doubles :

    - d'une part, accorder des dérogations aux permis d'exploiter, là où cela s'avérait nécessaire, pour permettre de faire fonctionner exceptionnellement dans les centres de réception et de stockage des céréales les séchoirs en dehors des plages horaires permises, durant la nuit par exemple. Nous n'avons reçu aucune demande de dérogation;

    - d'autre part, soutenir les producteurs en leur accordant éventuellement une aide financière pour couvrir l'augmentation des frais de séchage. La possibilité d'accorder un crédit de soudure a même été évoquée.

    Toutefois, pour pouvoir intervenir financièrement auprès des agriculteurs, il est impératif d'obtenir l'aval de la Commission européenne. Celle-ci n'accepte des aides d'Etat que dans des conditions strictes, notamment lorsque le caractère exceptionnel de l'événement climatique est prouvé, mais aussi lorsque l'importance de la perte financière s'est démontrée. Heureusement, l'amélioration climatique de la fin août s'est prolongée en septembre et a permis de sauver les récoltes. La perte financière, certes bien réelle, n'est pas suffisante pour justifier une aide spécifique.

    Toutefois, les agriculteurs qui connaîtraient des difficultés financières suite à des frais de séchage trop onéreux, peuvent toujours introduire des demandes de report de crédit dans le suivi de leur dossier FIA. Leur cas sera instruit avec compréhension par les services de la Direction générale de l'agriculture.